Carnets de l'Economie

Remous à prévoir à la SNCF




Aurélien Delacroix
18/02/2018

Le gouvernement n'a pas l'intention de laisser le rapport Spinetta s'endormir dans un placard. Quitte à brusquer les syndicats : la CGT appelle ainsi à une mobilisation le 22 mars.


Le rapport de Jean-Cyril Spinetta propose des remèdes de cheval pour sortir la SNCF de l'ornière. Parmi les 43 mesures préconisées par l'ex-PDG d'Air France, se trouve la possibilité laissée à l'entreprise de mettre en place des plans de départs volontaires, la transformation de la SNCF en société anonyme, de ne plus embaucher sous le statut de cheminot, ou encore de ne plus maintenir les lignes qui perdent de l'argent. Autant de grenades dégoupillées pour la CGT, syndicat majoritaire à la SNCF. Mais le gouvernement veut tenir bon dans ce dossier explosif.

Dès lundi 19 février, Élisabeth Borne la ministre des Transports entamera des discussions avec la direction de la SNCF, les régions, les usagers et les partenaires sociaux. Les négociations avec les syndicats s'annoncent particulièrement difficiles au vu de la teneur du rapport sur lequel s'appuie le gouvernement pour transformer l'entreprise. Au Journal du Dimanche, la ministre précise que la méthode et le calendrier de la réforme seront annoncés le 26 février à Matignon.

Philippe Martinez, le leader de la CGT, estime que ce projet risque de « casser » la SNCF. Pour Élisabeth Borne, c'est « exactement l'inverse. Le plus grand danger pour ce grand service public auquel nous sommes tous attachés, ce n'est pas la réforme, c'est le statu quo. La casse du service public, c'est de laisser perdurer la situation actuelle ! », assure-t-elle dans l'hebdomadaire. L'ouverture à la concurrence est prévue pour la fin de l'année 2020 pour les lignes à grande vitesse, et fin 2023 pour les TER.


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