Carnets de l'Economie

Prime Macron : 1 entreprise sur 5 l’a versée




Anton Kunin
20/03/2019

Selon un bilan préliminaire de l’Acoss (l’organisme qui pilote le réseau des URSSAF), 19,7% des entreprises du secteur privé ont suivi la recommandation énoncée par Emmanuel Macron le 10 décembre 2018 de verser une prime exceptionnelle aux salariés.


1 grande entreprise sur 3 a versé la « prime Macron » à ses salariés

Quasiment 20% des entreprises du secteur privé ont répondu présentes à l’appel d’Emmanuel Macron, en versant une prime exceptionnelle du montant de leur choix (1 000 euros maximum). Les sociétés de plus de 2 000 salariés ont été plus dociles : 29,8% d’entre elles ont choisi de verser une prime à leurs salariés, contre 9,7% des entreprises de moins de 10 salariés.

À noter que bien souvent, au sein d’une même entreprise, la prime ne profitait pas à l’ensemble des salariés. Dans les entreprises ayant versé une prime, la part des salariés l'ayant touchée est systématiquement proportionnelle à la taille de l'entreprise. Dans les entreprises de moins de 10 salariés ayant versé la prime, 66% des salariés en ont bénéficié. Dans les établissements comptant entre 10 et 19 salariés, la prime a profité à 62% des salariés. 56% des salariés l'ont touchée dans les entreprises comptant de 20 à 49 salariés, et 50% dans les entreprises comptant entre 50 et 99 salariés.

16% des salariés ont reçu une prime de 1 000 euros

Au total, ce sont 2 millions de salariés qui ont bénéficié de cette prime exceptionnelle. S’agissant des montants, ils ont été inférieurs à 500 euros pour 61% des salariés, tandis que 16,5% des salariés ont bénéficié d’une prime de 1000 euros (montant maximum prévu par la loi MUES). À noter que 40% du montant total versé l'a été dans des entreprises de moins de 50 salariés.

Les secteurs dont les entreprises ont été les plus nombreuses à verser la prime sont la fabrication d'équipements électriques (32%), la construction (31,8%), la fabrication de produits informatiques (31,2%), les industries extractives (29,7%), l'industrie chimique (27,5%) et les télécommunications (22,2%).