Carnets de l'Economie

Pénuries : Ikea contrainte d’augmenter ses prix




Paolo Garoscio
31/12/2021

L’année 2022, selon les spécialistes et, notamment la Banque de France, sera marquée par une forte inflation. Attendue, cette situation d’augmentation des prix est liée aux pénuries et aux difficultés logistiques rencontrées à la suite de la pandémie de Covid-19. Si elle a déjà touché de nombreux secteurs, l’annonce d’Ikea n’est pas des meilleurs auspices : ses prix vont augmenter.


Ikea n’avait pas augmenté ses prix depuis le début de la pandémie

Pixabay/autokaremcom
Pixabay/autokaremcom
Qu’Ikea augmente les prix face à la hausse du prix des matières premières et des coûts de livraison et logistique, en temps normal, n’est pas étonnant : il s’agit d’une entreprise qui doit réaliser ses marges. Mais l’annonce est une mauvaise nouvelle : Ikea avait, depuis le début de la pandémie de Covid-19, gardé ses prix inchangés, rognant, justement, sur ses marges et espérant que la situation s’améliore suffisamment tôt pour ne pas avoir à revoir ses tarifs.

Mais la tendance inflationniste a duré plus longtemps que prévu, et les spécialistes annoncent qu’elle pourrait se poursuivre sur l’ensemble de l’année 2022, voire plus longtemps. Résultat : « pour la première fois depuis que des coûts plus élevés ont commencé à affecter l’économie mondiale, nous allons devoir répercuter certaines hausses de coûts sur nos clients », a annoncé Ingka Group, holding du groupe Ikea qui regroupe plus de 400 magasins dans le monde, soit près de 90% du total.

Une hausse de 9% des prix chez Ikea en moyenne

Le spécialiste suédois du mobilier low-cost ne semble donc plus en mesure de compenser la hausse des prix de production et d’acheminement, au plus grand dam des consommateurs. D’autant plus qu’Ingka annonce une augmentation conséquente des prix de vente : « la moyenne de la hausse chez Ingka Groupe sera de 9% au niveau mondial, avec des variations suivant les pays du groupe et la gamme, reflétant les pressions inflationnistes locales ».

Pour les ménages, c’est une mauvaise nouvelle : la hausse vient s’ajouter à l’ensemble des hausses déjà annoncées voire subies, comme celles de l’énergie, des composants électroniques ou encore de la nourriture...