Nouvelle convention médicale : ce qui change pour les consultations en France

Une nouvelle convention médicale vient d'être approuvée par les syndicats de médecins. Le coût des consultations de base chez les généralistes va augmenter, passant de 26,50 euros à 30 euros. Cette hausse, attendue pour décembre 2024, est perçue par les professionnels comme nécessaire pour faire face à l'inflation et pour rendre la profession plus attrayante pour les jeunes médecins, dans un contexte de déserts médicaux croissants. Pour les patients, l'impact financier devrait être minime car la Sécurité sociale et les mutuelles continuent de couvrir la majeure partie des frais. Cependant, l'augmentation des tarifs pourrait inciter les mutuelles à réviser à la hausse leurs propres tarifs l'année suivante. Chez les spécialistes, les tarifs varient également, avec des augmentations notables pour les consultations en gynécologie, gériatrie, dermatologie, et endocrinologie. Par exemple, le tarif pour une consultation gynécologique passera à 40 euros, et à 60 euros pour une consultation en dermatologie pour le dépistage du mélanome.

Pour les personnes âgées de plus de 80 ans, des consultations longues, facturées à 60 euros et remboursées par la Sécurité sociale, seront disponibles. Ces consultations longues, limitées à une par an, peuvent concerner diverses situations telles que le suivi post-hospitalisation ou le réexamen de prescriptions médicamenteuses. Cette initiative vise à offrir un soin plus adapté et approfondi pour les besoins complexes des seniors.

Pour réduire le temps passé en administration et permettre aux médecins de voir plus de patients, l'Assurance maladie a augmenté de 5% l'aide financière pour l'embauche d'assistants médicaux, et simplifié le processus. Les assistants médicaux, introduits en 2019, ont déjà permis d'améliorer l'efficacité des cabinets médicaux. Avec plus de 6.000 assistants médicaux déjà en place, l'objectif est d'en compter 10.000 d'ici fin 2024.

Par ailleurs, pour lutter contre la problématique des déserts médicaux, des mesures incitatives ont été mises en place. Les médecins qui choisissent de s'installer ou qui sont déjà présents dans ces zones sous-desservies bénéficieront d'une augmentation de 10% de leur forfait de médecin traitant. De plus, des aides financières substantielles sont offertes pour encourager l'installation de nouveaux cabinets dans ces régions critiques, avec des montants allant jusqu'à 10.000 euros. Ces initiatives devraient améliorer l'accès aux soins médicaux dans les régions les plus touchées par le manque de professionnels de santé.