Carnets de l'Economie

Médicaments : les écarts de prix sont importants




Anton Kunin
14/12/2016

L’écart des prix des médicaments va du simple au triple, révèle une enquête de l’association Familles Rurales, qui publie depuis 2010 un observatoire annuel des prix des médicaments.


Des prix très hétérogènes

Sur les 15 produits comparés, les exemples les plus criants sont l’Activir (entre 3,20 et 8,90 euros) et le Nicopass (entre 14,99 et 31,30 euros, selon la pharmacie). D’autres produits fréquemment utilisés sont égalements sujets à des écarts de prix importants. Ainsi, le prix de Strepsils va de 4,90 à 8,50 euros, et celui d’Arnigel varie entre 2,99 et 6,90 euros.

Afin d’obtenir ces résultats, les enquêteurs de l’association ont visité 80 points de vente à travers la France, dont 39 pharmacies physiques et 41 sites Internet.

Pas forcément moins cher sur Internet

Autre constat des Familles Rurales : la vente de certains médicaments sur Internet, autorisée depuis 2013, ne donnerait pas plus de pouvoir d’achat aux consommateurs. Les prix plus bas souvent proposés sur le web se trouvent compensés par les frais de port. Ces derniers ne sont offerts qu’à partir de 60 euros d’achat en moyenne. Et quand on sait que l’achat maximum acceptable est fixé à 5 boîtes pour les médicaments sans ordonnance, cette somme de 60 euros est très rarement atteinte. Quant aux frais de port, ceux-ci vont de 3 à 10 euros, avec une moyenne de 5,91 euros.

Acheter en grande surface, un choix gagnant ?

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, acheter certains produits médicamenteux en magasin n’est pas forcément moins cher qu’en officine. Tout dépend de la pharmacie et du magasin, ainsi que du produit. Par exemple, le sérum physiologique « Physiologica » est vendu à un prix moyen de 3,20 euros en pharmacie, mais à un prix moyen de 4,80 euros en magasin. Le prix minimum (1,95 euros) a été trouvé en officine, et le prix maximum (7,32 euros) en magasin.