MaPrimeRénov’ : une suspension pour « assainir » un système débordé
À compter du 1er juillet 2025, MaPrimeRénov’ fermera temporairement son guichet aux nouveaux dossiers. Un arrêt qui, selon les mots de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, vise à « faire une revue totale » des demandes afin de « payer tous les dossiers des honnêtes gens » tout en « excluant tous les dossiers des fraudeurs ». Cette suspension estivale n’est pas un gel budgétaire, affirment les ministères concernés, mais bien une opération de filtrage.
Car les chiffres sont accablants. Selon les propos d’Éric Lombard, directeur de la Caisse des dépôts, « un dossier sur dix est un dossier frauduleux ». Entre surfacturations, montages opaques, et dossiers incomplets, l’efficacité du dispositif a été mise à rude épreuve.
Face à cette surchauffe, la ministre du Logement a reconnu que « le système a trop bien fonctionné » et qu’« il faut changer les règles ». Il ne s’agit donc pas seulement d’un audit administratif, mais d’une refonte partielle des critères d’attribution, des mécanismes de contrôle, et potentiellement de l’interface d’enregistrement elle-même.
Car les chiffres sont accablants. Selon les propos d’Éric Lombard, directeur de la Caisse des dépôts, « un dossier sur dix est un dossier frauduleux ». Entre surfacturations, montages opaques, et dossiers incomplets, l’efficacité du dispositif a été mise à rude épreuve.
Face à cette surchauffe, la ministre du Logement a reconnu que « le système a trop bien fonctionné » et qu’« il faut changer les règles ». Il ne s’agit donc pas seulement d’un audit administratif, mais d’une refonte partielle des critères d’attribution, des mécanismes de contrôle, et potentiellement de l’interface d’enregistrement elle-même.
MaPrimeRénov’ : un outil stratégique pris dans la tourmente des fraudes
Depuis son lancement en 2020, MaPrimeRénov’ s’est imposée comme la principale aide publique à la rénovation énergétique. Doté de 3,6 milliards d’euros pour l’année 2025, le programme vise à réduire les émissions du secteur résidentiel, qui représente encore 16% des gaz à effet de serre du pays et 45% de sa consommation énergétique finale, selon les données du ministère de la Transition écologique.
Pourtant, l’emballement du dispositif a vite tourné au casse-tête. Montants mal calibrés, contrôle à posteriori trop laxiste, incitation à la précipitation : le cocktail était prêt pour attirer aussi bien les bénéficiaires légitimes que les tricheurs méthodiques. Résultat, l’État se retrouve à devoir trier, dans l’urgence, les « bons » des « mauvais » dossiers. Une forme de justice administrative de masse, menée tambour battant entre juillet et septembre 2025.
À ce jour, les dépôts de dossiers sont encore possibles jusqu’à fin juin 2025, comme l’a précisé Amélie de Montchalin sur RTL : « Vous pouvez envoyer vos dossiers ». La ministre s’est voulue rassurante : « Tous les dossiers des honnêtes gens seront payés ».
Pourtant, l’emballement du dispositif a vite tourné au casse-tête. Montants mal calibrés, contrôle à posteriori trop laxiste, incitation à la précipitation : le cocktail était prêt pour attirer aussi bien les bénéficiaires légitimes que les tricheurs méthodiques. Résultat, l’État se retrouve à devoir trier, dans l’urgence, les « bons » des « mauvais » dossiers. Une forme de justice administrative de masse, menée tambour battant entre juillet et septembre 2025.
À ce jour, les dépôts de dossiers sont encore possibles jusqu’à fin juin 2025, comme l’a précisé Amélie de Montchalin sur RTL : « Vous pouvez envoyer vos dossiers ». La ministre s’est voulue rassurante : « Tous les dossiers des honnêtes gens seront payés ».
15 septembre 2025 : le redémarrage promis mais sous haute surveillance
Le gouvernement s’est engagé à rouvrir le guichet MaPrimeRénov’ le 15 septembre 2025, après « un été de revue complète ». Cette promesse s’accompagne d’un changement de ton : le retour du dispositif ne se fera pas à l’identique. Les règles doivent être repensées, le système corrigé pour éviter les abus, et l’accès recentré sur les « vrais » bénéficiaires.
C’est aussi un signal politique. Face aux critiques sur l’austérité déguisée ou la baisse d’ambition écologique, l’exécutif tente de reprendre la main. « Il n’y a pas d’arrière-pensée budgétaire », a martelé Éric Lombard. En parallèle, Emmanuel Macron lui-même a admis que « certaines incertitudes sur les dispositifs mis en place » devaient être levées. Mais ces assurances suffiront-elles ? Le flou persiste sur les éventuelles nouvelles modalités, les ajustements de barèmes, et les procédures de contrôle post-15 septembre. Si le budget est maintenu, les conditions d’attribution pourraient, elles, être resserrées.
C’est aussi un signal politique. Face aux critiques sur l’austérité déguisée ou la baisse d’ambition écologique, l’exécutif tente de reprendre la main. « Il n’y a pas d’arrière-pensée budgétaire », a martelé Éric Lombard. En parallèle, Emmanuel Macron lui-même a admis que « certaines incertitudes sur les dispositifs mis en place » devaient être levées. Mais ces assurances suffiront-elles ? Le flou persiste sur les éventuelles nouvelles modalités, les ajustements de barèmes, et les procédures de contrôle post-15 septembre. Si le budget est maintenu, les conditions d’attribution pourraient, elles, être resserrées.