Carnets de l'Economie

Livret A : le taux double au 1er février 2022, à 1% par an




Paolo Garoscio
14/01/2022

L’annonce était attendue, mais elle aurait malgré tout créé la surprise : le Livret A et son cousin, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), va voir son taux passer de 0,5% à 1% le 1er février 2022. Du jamais vu depuis… 2014, et une très bonne nouvelle pour les épargnants. Par contre, ça risque de compliquer les choses du point de vue de la consommation.


Inflation élevée et confirmation de la hausse du taux du Livret A

Le gouvernement avait annoncé à plusieurs reprises que face à l’inflation élevée en France, le taux de rémunération des deux livrets défiscalisés, le Livret A et le LDDS, le taux de rémunération allait augmenter. Il avait même annoncé que s’il n’allait pas y avoir de coup de pouce sur la rémunération, les préconisations de la Banque de France allaient être suivies. C’est chose faite.

Avec la publication vendredi 14 janvier 2022 des données définitives de l’inflation en décembre 2021 par l’Insee, celle-ci ayant été de 2,8% sur un an, la Banque de France a pu réaliser ses calculs. Dans la matinée, elle a donné ses préconisations, purement consultatives, au gouvernement : elle conseillait de doubler le taux du Livret A et du LDDS pour le faire passer à 1% par an. Plus que les 0,7% attendus par les spécialistes.

Pas de quoi inciter à la consommation

Invité au 13 heures de TF1, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a donc confirmé l’information de manière officielle : le 1er février 2022, le taux du Livret A passera à 1% par an. Un niveau jamais vu depuis 2014, lorsque ce même taux chutait de 1,25% à 0,75%, avant de rechuter à 0,5% en 2020.

Pour les épargnants, c’est une bonne nouvelle, qu’il faut malgré tout remettre dans le contexte : l’inflation à 2,8% est malgré tout près de trois fois plus élevée que le futur taux du Livret A ; laisser l’argent sur ces livrets revient donc à perdre de l’argent.

Néanmoins, un tel taux pourrait bien inciter les Français à continuer de jouer les fourmis avec leurs milliards d’euros d’épargne Covid cumulés durant la pandémie. Un pari risqué, pour le gouvernement : celui-ci espère que la consommation reparte de plus belles en 2022 afin de soutenir la croissance.










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