Carnets de l'Economie

Les entreprises pourraient aider au remboursement de la dette publique




Aurélien Delacroix
24/03/2021

La crise sanitaire a engendré une dette supplémentaire pour les finances publiques. Bruno Le Maire a commencé à esquisser les moyens d'éponger cette ardoise : les entreprises seront mises à contribution.


Soutien aux entreprises

Avec la crise sanitaire, l'État a mis en place plusieurs dispositifs de soutien aux entreprises et au pouvoir d'achat, sans oublier tout ce qui est fait pour la gestion sanitaire du pays. Des mesures qui coûtent cher : la dette publique  atteint 120% du produit intérieur brut l'an dernier, un niveau qui devrait être similaire cette année. L'endettement public s'est alourdi de 215 milliards d'euros, dont 75 milliards concerne les organismes sociaux. Comment éponger cette ardoise ? Lors d'un débat sur la dette à l'Assemblée nationale, Bruno Le Maire a esquissé plusieurs débuts de solution.

Le gouvernement compte sur la croissance qui devrait de nouveau être au rendez-vous cette année. Et aussi sur les réformes structurelles, comme celle sur les retraites, mise sur pause alors qu'elle aurait dû être votée l'an dernier. Le ministre de l'Économie a aussi plaidé pour une réforme de la gouvernance des finances publiques, qui permettrait d'avoir une meilleure vision à long terme des dépenses. Surtout, il compte sur les entreprises.

Pas d'augmentation des impôts

Le patron de Bercy a expliqué que « si demain,  les entreprises renouent avec la croissance, ont une croissance supplémentaire, et donc que les recettes de l’impôt sur les sociétés augmentent », alors, « est-ce qu’il ne serait pas juste, de consacrer une part de l’augmentation de cet impôt sur les sociétés au remboursement de la dette Covid ? ». Une position qui pourrait faire grincer quelques dents au sein du patronat…

Bruno Le Maire a un argument tout fait : « Nous avons permis aux entreprises de résister à cette crise (…) Les entreprises vont rendre ce qu’elles ont réussi à obtenir grâce à la protection de l’État ». Une solution selon lui « juste et efficace ». Il a également martelé sa volonté de ne pas augmenter les impôts des particuliers, une idée « dangereuse et inutile ».