Carnets de l'Economie

Les compagnies aériennes demandent l'aide de l'État




Aurélien Delacroix
27/10/2021

Le secteur du transport aérien est toujours en convalescence, malgré la reprise estivale qui a permis aux compagnies de reprendre leur souffle. Elles demandent à l'État de prolonger les aides pour survivre.


Un secteur toujours en difficulté

Le pavillon français du transport aérien est toujours en proie aux plus grandes difficultés en raison des conséquences de la crise sanitaire. Air France, Corsair, Air Caraïbes et French Bee ont lancé un appel à l'État, relayées par Les Échos, pour maintenir les aides publiques envers le secteur. Le gouvernement s'est montré généreux envers les compagnies aériennes au plus fort de la pandémie, entre prêts garantis par l'État, chômage partiel, ou encore le report du versement des cotisations sociales.

Les entreprises demandent au gouvernement de poursuivre ce soutien, malgré le rebond estival de l'activité dans le transport aérien. Mais si le moyen-courrier a enregistré une hausse du nombre de voyageurs, ce n'est toujours pas le cas pour le long-courrier : les lignes internationales sont toujours paralysées, qu'il s'agisse des Antilles toujours en proie à l'épidémie ou que des États-Unis, toujours fermés.

De nouvelles aides demandées

Au mois de septembre, l'activité est retombée : selon Pascal de Izaguirre, le PDG de Corsair, elle se montait à un peu plus de la moitié du niveau d'avant la crise. « Et si on regarde le chiffre d’affaires des compagnies, on est à -60% de la référence de 2019 donc c’est une sortie de crise extrêmement lente », a-t-il expliqué auprès de BFM Business. Il se réjouit de voir que « beaucoup de secteurs redémarrent, que la croissance reparte ». Mais malheureusement, ce n'est pas le cas du transport aérien.

Les compagnies aériennes demandent donc soit la reconduction des dispositifs d'aide, soit leur adaptation à la situation actuelle, soit des mesures supplémentaires pour les aider à traverser la crise jusqu'à recouvrir une activité normale. Cela pourrait s'incarner par une activité partielle de longue durée mieux indemnisée par l'État (70% de la rémunération brute), le report du remboursement des cotisations sociales et des prêts garantis et l'exonération de certaines taxes.