Carnets de l'Economie

Les autotests de dépistage seront vendus dans les grandes surfaces




Aurélien Delacroix
29/12/2021

La grande distribution peut désormais vendre des autotests de détection antigénique pour le COVID-19. Une mesure qui n'a pas été annoncée par Jean Castex, mais qui satisfait les enseignes, au grand dam des pharmacies.


Autotests : la vente autorisée dans les grandes surfaces jusqu'au 31 janvier

Le Premier ministre Jean Castex ne l'a pas annoncé lors de son point presse du début de semaine, mais le gouvernement a autorisé la vente d'autotests de détection antigénique dans la grande distribution. Il s'agit d'une autorisation « à titre exceptionnel » jusqu'au 31 janvier 2022, explique le Journal officiel. L'utilisation de ces autotests est d'intérêt public dans un contexte où le taux d'incidence a très fortement augmenté.

La demande d'examens et de tests de dépistage est « sans précédent », indique l'arrêt, « il y a lieu de diversifier les circuits d’approvisionnements et de ventes des autotests ». Jusqu'à présent, ces autotests étaient commercialisés uniquement en pharmacie (prix plafond de 5,20 euros), mais elles sont débordées par la demande en particulier pour les fêtes de fin d'année et les réunions familiales et amicales.

Prix plafond des autotests à 5,20 euros

Du côté de la grande distribution, on se réjouit de cette annonce. Michel-Édouard Leclerc a ainsi annoncé que les tests de dépistage seront vendus à prix coûtant dans ses magasins, c'est-à-dire autour de 2 euros. Le patron de l'enseigne E. Leclerc explique aussi que la vente d'autotests en grande surface est « une décision juste et utile » et que ses équipes sauront se montrer « à la hauteur des enjeux, aux côtés des pharmaciens d'officine ».

Du côté des pharmaciens, ça grince. Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a écrit sur Twitter que « les autotests ne sont pas une simple marchandise à mettre en grande et moyenne surfaces ». Il réclame l'encadrement par un professionnel de santé, car, selon lui, cette mesure est un « renoncement » à la stratégie de tracing de l'épidémie. 










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