Carnets de l'Economie

Les activités du volailler Doux vendues à la découpe




Aurélien Delacroix
18/05/2018

Le groupe Doux a été vendu à la découpe à trois repreneurs qui se sont regroupés dans une offre commune validée ce vendredi 18 mai par le tribunal de commerce de Rennes.


Menée par le groupe français LDC, qui détient les marques Le Gaulois, Maître Coq et Loué, cette offre de reprise comprend aussi deux actionnaires de Doux : la coopérative Terrena et l'entreprise saoudienne Al-Munajem. Cette dernière repart ainsi avec l'activité export de poulets du volailler français, rebaptisée France Poultry. Il acquiert aussi l'usage de la marque Doux pour l'Arabie saoudite. LDC s'empare de la marque pour le reste du monde. Les repreneurs s'engagent à conserver 920 des 1 187 salariés, même s'il y aura des fermetures.

Ainsi, l'abattoir de Chantonnay, en Vendée, va fermer ses portes mais LDC va proposer des offres de reclassement pour les 152 salariés du site. Le siège de Doux, basé à Chateaulin dans le Finistère, sera également sacrifié mais la moitié des employés pourront travailler chez les repreneurs s'ils le souhaitent. LDC va également investir 55 millions d'euros sur les deux prochaines années pour construire un nouvel abattoir à Chateaulin, qui servira les marchés de la restauration et de l'industrie. À la clé, 250 emplois.

La région Bretagne, qui a poussé la solution LDC, va aussi mettre de l'argent sur la table : 12 millions pour le projet d'abattoir, et 3 millions pour aider les éleveurs — ils sont 300 dans le Finistère — à adapter leurs équipements pour les besoins de LDC. Le tribunal de commerce de Rennes a rejeté l'offre de reprise du groupe ukrainien MHP, un temps pressenti comme favori, mais qui ne reprenait dans un premier temps que 285 salariés.










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