Carnets de l'Economie

Les Français divorcent de leurs entreprises




La Rédaction
24/05/2012

Une récente étude sur la satisfaction des salariés français dans leur travail a montré que ces derniers avaient pour un bon nombre, l'intention de quitter leur entreprise. En effet, un salarié sur trois aurait l'intention de démissionner par manque de satisfaction dans son travail. Ce phénomène de désamour du travail est accru par la crise financière qui impacte le moral des salariés et même celui des cadres.


Les Français divorcent de leurs entreprises
L'insatisfaction au travail augmente

Le cabinet Mercer qui a réalisé une étude sur la satisfaction des salariés, montre que ces derniers sont davantage enclins à un divorce avec l'entreprise dans laquelle ils travaillent. En effet, entre 2007 et 2011 le taux d'employés satisfaits a largement baissé pour arriver à 57% en 2011 contre 72% en 2007. Benjamin Chaminade consultant en management et ressources humaines impute cette baisse à la crise financière et aux techniques de management qui en résultent. Les besoins de productivités accrus et le manque de moyens, amènent les entreprises à exercer une pression toujours plus forte sur leurs salariés qui le supportent de moins en moins bien.

Les managers de leur côté diffusent un stress important tout en ne communiquant pas assez, ce qui donne l'impression aux employés de n'être que des pions. Ces derniers ne s'épanouissant pas dans leur travail songent secrètement à changer de travail. Ce phénomène touche aujourd'hui les cadres qui évoluent dans un environnement d'incertitude, car la crise pourrait bien amener l'entreprise dans laquelle ils travaillent, à mettre la clé sous la porte, leur faisant perdre leur poste par la même occasion. La majorité des travailleurs sont donc aujourd'hui davantage tournés vers un besoin d’exercer une activité qu’ils aiment au détriment d’une activité dans laquelle ils sont plus compétents, mais qui ne leur apporte aucun plaisir.

Le stress au travail et les managers

Il est à noter que sur les salariés qui n'envisagent pas de quitter leur travail, une majorité d'entre eux restent à leur poste, car ils estiment qu'ils ne pourront trouver mieux ailleurs. Pourtant, le stress au travail est croissant à tous les niveaux de la hiérarchie, preuve en est des vagues de suicide qui ont eu lieu chez France Télécom. Bien que restant motivés, les salariés vivent une situation d'incertitude sur la durabilité de leur emploi. Ces derniers qui subissent un stress important de la part des managers tout en ne trouvant plus leurs repères dans la société veulent pratiquer une activité qu'ils aiment. Les techniques de management sont remises en cause par Benjamin Chaminade, car la diffusion des pressions subites par la gouvernance se fait de manière trop brute.

Les managers devraient en effet revoir leurs méthodes de communications, car le moral de leurs équipes est plutôt mauvais. Renforcé par l'état d'esprit des 18-35 ans qui réclament plus de plaisir et de liberté au travail, le besoin de changer l'approche des managers face aux salariés est de plus en plus grand. Appelés génération Y, les nouveaux actifs des sociétés demandent des exigences managériales qui changent progressivement les mentalités, car ces nouveaux travailleurs sont davantage préoccupés de leur épanouissement au travail et ne veulent pas travailler pour l’entreprise, mais avec.