Carnets de l'Economie

Le réchauffement climatique, un risque insuffisamment pris en compte par le secteur financier




Anton Kunin
29/10/2019

Les banques et assureurs français restent toujours très exposés aux risques induits par le réchauffement climatique, met en garde la Banque de France dans une note d’analyse sur le sujet.


Le risque climatique a de multiples visages pour les banques

Pour les banques et assureurs français, le réchauffement climatique est encore un risque abstrait et éloigné dans le temps… alors même que l’accroissement de la sévérité et de la fréquence de catastrophes naturelles issues du réchauffement climatique est de nature à affecter la stabilité financière et, par conséquent, le secteur financier, met en garde la Banque de France.

Il y a tout d’abord un risque physique : une partie des entreprises et particuliers ayant souscrit des crédits risquent de perdre leurs biens (mis en garantie dans les opérations de crédit) et se retrouver ainsi dans l’incapacité de rembourser leur banque. En plus, dans les zones les plus exposées au changement climatique l’activité économique locale risque tout simplement de détériorer. Les assureurs risquent quant à eux de voir exploser les montants des dommages couverts.

Risque climatique : les assureurs sont exposés à hauteur de 10% de leurs placements

La part des secteurs les plus carbonés représente, en 2017, 12,2% des encours nets des banques exposés au risque de crédit, même si on observe une légère diminution par rapport à 2015 (12,7%). Les assureurs français, quant à eux, ont investi environ 10% de leurs placements dans des secteurs sensibles au risque climatique, et cette part ne diminue pas d’année en année.

En tout, selon la Banque de France, les banques et assureurs français seraient exposés à hauteur de 862 milliards d’euros aux secteurs les plus carbonés.










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