Carnets de l'Economie

Le pétrole toujours moins cher




Aurélien Delacroix
29/12/2014

Le baril de pétrole va poursuivre sa chute, au grand bonheur des consommateurs… mais gare aux effets collatéraux.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
(c) Shutterstock/EconomieMatin
L'OPEP, par la voix d'Ali Al-Naimi, l'influent ministre saoudien du pétrole, a déclaré au Financial Times qu'il n'était pas dans l'intérêt de l'Organisation des pays producteurs de pétrole de revoir à la baisse le volume de pétrole sur le marché, ce qui aurait pour effet de faire repartir les prix à la hausse. Et ce, même si le baril descendait sous les 20$, assure t-il.

La perspective d'un baril à 100$, comme on a pu le voir il y a encore quelques mois, est désormais bien loin. L'OPEP compte ainsi redonner aux pays adeptes de l'or noir le goût du pétrole : si peu cher, il est en effet une aubaine pour des consommateurs dont le pouvoir d'achat s'est effrité face à la crise. Apparemment, c'est donc une bonne nouvelle même si pour ce qui concerne l'environnement, ça n'en est pas une.

Mais la bombe à retardement a été lancée et elle pourrait bien exploser entre les mains des États-Unis. Car le pays est désormais énergétiquement indépendant grâce à sa production locale de gaz et de pétrole de schiste, dont le coût de production se situe entre 70 et 80$ le baril. Cette énergie n'aura donc plus aucun intérêt face à un pétrole extrêmement bon marché, dont le baril ne coûte que 4 à 5$ à produire…

Une nouvelle bulle pourrait-elle exploser ? Les producteurs de pétrole de schiste ont investi 500 milliards de dollars pour extraire le précieux liquide du sol des États-Unis. Des investissements colossaux réalisés en pure perte avec un pétrole à 20$…


Tags : pétrole