Carnets de l'Economie

Le nouveau capitalisme de Xavier Niel




23/09/2014

Interrogé au cours de l’émission Vox Pop sur Arte, le PDG de Free, dixième fortune de France, a défendu une vision atypique des affaires, et a notamment plaidé pour un nouveau type de capitalisme.


cc/flickr/
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Xavier Niel casse les codes après avoir cassé les prix. Interrogé au cours de l’émission Vox Pop sur Arte, le PDG de Free a défendu une vision atypique de l’entreprise, et de la façon de faire des affaires. Le principal actionnaire et fondateur d’Iliad a notamment critiqué le « capitalisme pur où l’on cherche à enrichir au maximum l’entreprise qui à long terme sera tuée par un nouvel acteur n’ayant pas ce modèle-là ».

 

A l’heure où il s’apprête à investir le marché américain par un éventuel rachat de T-Mobile, le principal opérateur téléphonique américain pour une quinzaine de milliards de dollars, Xavier Niel n’a pas manqué de mettre en avant ses principes, qui l’ont conduit au sommet depuis ses débuts, à savoir casser les monopoles et ses propres marges.

 

Le PDG de Free a donc plaidé pour une vision différente de l’entreprise, proche des aspirations des consommateurs. Traitant les clients de ses concurrents de pigeons, Xavier Niel a plaidé pour que les entreprises d’aujourd’hui innovent davantage dans leur modèles, pour surprendre le client, et acceptent de casser leurs marges, au lieu de vouloir s’enrichir vite. Rappelons que même son forfait à 2 euros est aujourd’hui… rentable !

 

Enfin le serial entrepreneur s’est prononcé contre l’héritage et le gagner plus. « Je ne crois pas en l’héritage. J’ai assez d’argent pour vivre comme j’en ai envie, je n’ai rien à transmettre. L’héritage est le contraire d’un bon mode de distribution, il donne une légitimité à ceux qui cherchent à gagner toujours plus ».