Carnets de l'Economie

Le gouvernement vend GDF Suez pour entrer dans Alstom




25/06/2014

Le dossier Alstom s’est terminé avec une surprise : l’entrée au capital du gouvernement aux côtés de General Electric qui a finalement été choisie au grand dam de l’alliance Mitsubishi Siemens. Pour réaliser cette mini-nationalisation, toutefois, le gouvernement a besoin de fond et a donc annoncé qu’il allait céder des parts dans certaines de ses entreprises, parmi lesquelles GDF Suez.


cc/Flickr/Parti socialiste
cc/Flickr/Parti socialiste
Ce sont Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, et Michel Sapin, ministre des Finances, qui ont annoncé le mardi 24 juin au soir la décision de l’Etat de mettre en vente une partie de son capital de GDF Suez. Au total, 75 millions d’actions, soit 3,1% du capital du groupe énergétique français, seront mis à disposition des potentiels acheteurs.
 
Toutefois, cette offre ne sera pas ouverte au public. Le gouvernement a décidé de ne réaliser cette vente qu’auprès « d’investisseurs qualifiés » dans le cadre d’un « placement privé », sans doute pour que le gouvernement ait la main sur la ou les personnes qui veulent entrer au capital du groupe.
 
Car la somme que représentent ces actions est élevée. En se basant sur la clôture du titre le mardi 24 juin 2014 à la Bourse de Paris, les quelques 75 millions d’actions de GDF Suez ne représentent pas moins de 1,56 milliards d’euros ; l’action s’échangeait à 20,80 euros.
 
Le gouvernement ne se cache pas quant à ses intentions pour cette cession. Dans un communiqué de presse, les deux ministres précisent que les 1,56 milliards d’euros ainsi obtenus pourraient servir au financement du rachat des parts de Bouygues, principal actionnaire d’Alstom, dans le cadre de cette nationalisation.
 
Si le montant ne devait pas suffire, le gouvernement a également annoncé que la cession de titres dans d’autres groupes pourrait être envisagée.