Carnets de l'Economie

La lutte contre le vol et la contrefaçon de billets, premier défi de la sécurité fiduciaire




Oberthur Cash Protection
05/01/2015

Devenus quasiment infalsifiables à un coût abordable les billets de banques ne peuvent plus être produits « artisanalement ». Pour ceux qui seraient tentés malgré tout de s’en procurer illicitement, ne reste que la solution du vol, pratique sur laquelle se concentrent désormais les moyens de défense.
(Partenariat éditorial)


La tendance de certaines personnes à vouloir s’approprier illégalement ce qui ne leur appartient pas ne date pas d’hier. Au premier rang des choses convoitées, les « valeurs » au sens large, et bien sûr la monnaie et les billets. Lorsque la monnaie fiduciaire est apparue, la valeur du support s’est décorrélée de la valeur faciale de la monnaie.
 
Il fut un temps où la production de monnaie ne nécessitait que les savoir-faire d’un imprimeur ou d’un graveur. Il était alors assez simple pour le contrefacteur amateur de produire ses propres pièces et billets, sous réserve de quelques talents artistiques et techniques. Le premier problème auquel se sont heurtés les Etats constitués fut donc celui de la contrefaçon et, par extension, celui de la stabilité monétaire. Quelle valeur accorder à un objet que tout le monde pourrait produire ou se procurer sans peine ? Les premiers efforts furent donc portés très naturellement sur le support lui-même.

Déséquilibrer le ratio coût/opportunité

Il est aujourd’hui techniquement possible de transformer le plomb en or, sans recours à la pierre philosophale. Les recombinaisons atomiques sont techniquement faisables depuis longtemps, mais à un « coût énergétique » et donc financier rédhibitoires. La contrefaçon monétaire suit quelque peu cette logique : « La monnaie papier existe depuis des siècles mais les billets d’aujourd’hui n’ont presque plus rien de commun avec ceux de jadis ni même avec ceux mis en circulation voici quelques années. Ce sont de véritables condensés de technologie et le fruit d’une innovation permanente », explique ainsi Thomas Savare, CEO d’Oberthur Fiduciaire.
 
Technologies optiques, holographiques, sérigraphies, papiers polymères, encres optiquement variables ou thermochromes, héliogravure, flexographie… Le billet est devenu une forteresse technologique, qu’on ne peut plus imiter, sauf à engager des dépenses considérables qui ruinent en amont la validité économique du projet : pourquoi produire pour plusieurs milliers d’euros pièce de parfaits faux billets de 500 euros ? C’est là tout l’intérêt et l’efficacité de technologies anti-contrefaçons.
 
Les moyens à disposition des contrefacteurs évoluant, le combat n’est jamais vraiment terminé. Mais il est de moins en moins rentable, économiquement parlant, d’essayer de produire des billets contrefaits. Et c’est sans compter sur les risques encourus par le contrefacteur. Si la mention n’apparait plus depuis 2001 et le passage à l’euro, le texte de loi figurait encore sur les derniers billets en francs : la contrefaçon pouvait valoir à son auteur trente ans de réclusion, soit la peine maximale possible en France. On ne plaisante pas avec la souveraineté des Etats (et maintenant de certaines banques centrales) en matière d’émission monétaire. Avec une rentabilité (économique) en chute libre, pour un coût (judiciaire) constant, le ratio coût/opportunité, à la base de tout projet criminel devient beaucoup trop déséquilibré. Et à défaut de pouvoir produire ses propres billets, il est désormais économiquement plus « rentable » d’essayer s’emparer de vrais billets en circulation. Raison pour laquelle les technologies de sécurité fiduciaire se concentrent également sur ce créneau.

Déplacer le problème pour mieux y faire face : les solutions stratégiques

Changement de méthode dans la lutte contre le vol ou la contrefaçon : plutôt que de traquer d’insaisissables imprimeries clandestines, il est désormais plus simple de protéger les billets dans leur environnement « naturel ». Les tentatives de contrefaçons monétaires n’ont pas disparu pour autant. Mais le vol de vrais billets est désormais perçu comme plus simple, au moins en apparence. Deux cibles sont principalement concernées : les banques et les transports de fonds, lieux contrôlés où les billets sont « concentrés » à un moment donné. Du petit commerce aux banques centrales, la technologie utilisée est d’ailleurs la même.

Rendre les tentatives inutiles : les solutions tactiques

A l’instar de la monnaie, si les coffres forts existent depuis l’Antiquité, les modèles actuels n’ont plus grand-chose à voir avec leur prédécesseurs, qu’il s’agisse des systèmes d’ouverture (clés, codes, biométrie…), des matériaux utilisés (titane, acier spéciaux, matériaux étanches, ignifugés…) ou des capteurs censés avertir de la présence d’un intrus (capteurs de mouvements, de pression, thermiques, sismiques…). A l’exception des bijouteries, plus exposées du fait des nécessités d’exposition en vitrine justement, le nombre des braquages est en diminution. C’est la preuve, s’il en est besoin, que les mesures les plus simples sont souvent les meilleures. Dur et épais, le coffre-fort dissuade parce qu’il nécessite du temps pour être ouvert, temps qui n’est généralement pas laissé aux braqueurs.
 
Les fourgons de transports de fonds et les distributeurs automatiques de billets (DAB) sont les autres principaux endroits où se trouvent au même moment de grandes quantités de billets. Mais là encore la parade a été trouvée, à la fois en faisant appel à plusieurs concentrés de technologie, mais aussi en adaptant une ancienne pratique guerrière : la « terre brûlée ». En cas de tentatives d’effraction, il s’agit très concrètement de rendre inutilisables les billets par maculation d’encres spéciales, produits dont Oberthur Cash Protection est l’un des plus grands spécialistes européens, en plus d’en être l’inventeur. Imprégnés d’encres indélébiles, les voleurs sont condamnés à la clandestinité pendant plusieurs semaines à plusieurs mois. Les billets sont, eux, bons à être jetés, ou à servir d’engrais. Certains ont bien tenté l’azote liquide pour geler l’encre ou les produits chimiques pour nettoyer les billets, mais rien n’y fait : les capteurs sont trop sensibles et l’encre trop tenace. Certaines sociétés douteuses n’hésitent pas tout de même à proposer des produits censés « nettoyer » les billets maculés. Pour déclencher le dispositif d’imprégnation, il suffit que le conteneur ou la valise soit manipulée en dehors de sa programmation. Une serrure forcée, un lieu non reconnu par le programme ou un horaire non respecté, et les billets sont détruits.
 
D’un bout à l’autre du cycle de vie du billet, la technologie, ne sert que ce seul but : la dissuasion. En annulant la rentabilité économique des projets criminels, on élimine les tentatives de vol, même si ces dispositifs ne peuvent rien contre l’obstination ordinaire de braqueurs mal informés.

Oberthur Cash Protection

Basée à Dijon, Oberthur Cash Protection est une entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes antivol de neutralisation de billets de banque (SANBB). En 1983, elle est à l’origine du tout premier SANBB destiné à la sécurisation du transport de fonds, grâce à la technologie de maculation des billets de banque.

Les  systèmes de prévention du vol de billets conçus par Oberthur Cash Protection sont principalement utilisés dans trois grands domaines : la protection des billets dans les distributeurs automatiques (DAB), dans le transport de fonds, et dans les points de vente au détail. Oberthur Cash Protection est aujourd’hui le leader mondial de la fabrication de SANBB et a installé à ce jour plus de 60.000 systèmes de protection des valeurs fiduciaire à travers le monde.
















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