Carnets de l'Economie

La dette française dépasse les 100% de PIB au troisième trimestre 2019




20/12/2019

Ce n’est pas la première fois que ça arrive mais l’information a tout de même de quoi inquiéter le gouvernement, et en particulier Emmanuel Macron qui avait promis de faire baisser fortement la dette de la France. La dette de l’Hexagone a, une nouvelle fois, atteint le seuil de 100% du PIB, atteignant même, en valeur absolue, un record historique.


Une dette en hausse au troisième trimestre 2019

pixabay/MurloCra4ler
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Selon les données de l’Insee publiées le 20 décembre 2019, le niveau de la dette française au troisième trimestre 2019 a dépassé le seuil de 100% du PIB. Avec un montant de 2415,1 milliards d’euros, la dette de la France a atteint 100,4% du PIB et atteint ainsi le troisième niveau le plus élevé de l’histoire. Les deux précédents records sont détenus par les 2ème et 3ème trimestre 2017 avec, respectivement, 100,5% et 100,8%.

La dette du pays augmente, au troisième trimestre 2019, de 39,6 milliards d’euros, soit 0,9%, et atteint surtout un niveau jamais atteint en termes de valeur. C’est un record historique dont le gouvernement d’Emmanuel Macron se serait bien passé.

On oublie la promesse du candidat Macron

Si la dette a dépassé les 100% du PIB de la France au troisième trimestre, elle ne devrait pas clôturer l’année avec ce niveau, même si la grève et le ralentissement de l’économie qui s’en suit risquent fort de peser sur la consommation des ménages et sur l’activité économique en général. L’Union européenne anticipe, pour la France, une dette à 98,9% du PIB fin 2019, plus que le gouvernement qui table, lui, sur 98,7%.

La situation économique est toutefois peu favorable au gouvernement qui a déjà dû revoir fortement à la baisse ses promesses : Emmanuel Macron espérait faire baisser la dette de la France de 5 à 8% durant son quinquennat. Il table désormais que sur une baisse de 1,7% à l’horizon de 2022… baisse annoncée avant que la dette ne dépasse le seuil des 100% du PIB pour la première fois de son mandat, les dépassements de 2017 étant encore la conséquence de la politique de son prédécesseur.