Carnets de l'Economie

La croissance revue à 6% en 2021 par le gouvernement




Paolo Garoscio
16/07/2021

L’annonce a de quoi rendre optimistes, mais aussi de quoi interloquer : le gouvernement a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour la France pour l’année 2021. S’il ne fait que s’aligner sur les prévisions de l’Insee et de la Banque de France, relever les prévisions de croissance alors que la quatrième vague menace peut paraître risqué.


Plus de croissance, moins de déficit en 2021 pour la France

Pixabay/PublicDomainPïctures
Pixabay/PublicDomainPïctures
Jeudi 15 juillet 2021, à la surprise générale, Bruno Le Maire a relevé les prévisions de croissance du gouvernement pour l’année 2021. Une annonce inattendue alors que l’estimation officielle était restée prudente malgré les prévisions de l’Insee et de la Banque de France, relevées depuis le début de l’année à 5,75% et 6% respectivement.

Finalement, le gouvernement a décidé de s’aligner sur ces dernières annonçant une croissance de 6% pour 2021 pour l’Hexagone. Une croissance bienvenue puisqu’elle va permettre de réduire le déficit budgétaire du pays, qui explose depuis le début de la pandémie de Covid-19. Il sera de 9% fin 2021, contre 9,4% attendus précédemment. Pour 2022, le gouvernement prévoit un déficit de 5,3% grâce à la fin des aides massives et la fin de la pandémie.

Variant Delta : un risque pour la croissance ?

L’annonce, positive, est néanmoins une prise de risques pour le gouvernement : le variant Delta du virus Sars-CoV-2 ne cesse de faire augmenter le nombre de cas dans le pays, et Emmanuel Macron a annoncé l’extension du Pass sanitaire pour y faire face. La reprise économique pourrait être menacée, surtout si le gouvernement se voyait contraint de déclarer un quatrième confinement à l’automne 2021.

Relever la prévision de croissance alors que cette dernière reste très peu certaine, présente un risque de ne pas atteindre les objectifs fixés en fin d’année. Or, ce serait un échec très proche de l’élection présidentielle de 2022 qui jouerait en défaveur d’Emmanuel Macron.