Carnets de l'Economie

La France en récession en 2020




Aurélien Delacroix
17/03/2020

La guerre sanitaire évoquée lundi 16 mars par Emmanuel Macron est aussi une guerre économique et financière pour soutenir les entreprises et les salariés en cette période de confinement et de fort ralentissement de l'activité en France.


Une guerre durable et violente

La « guerre » du président de la République sera « durable, violente », a annoncé Bruno Le Maire au micro de RTL, « elle doit mobiliser toutes nos forces ». Le ministre de l'Économie a annoncé que le gouvernement allait engager 45 milliards d'euros pour le soutien aux entreprises et aux salariés. L'activité économique du pays tourne au ralenti depuis les annonces de restriction de déplacements la semaine dernière, puis du confinement total de la population de ce lundi. Il en va de la santé des Français, comme l'a rappelé Emmanuel Macron durant son allocution, et ces mesures vont perturber gravement l'économie toute entière.

Bruno Le Maire table ainsi sur un recul du produit intérieur brut de 1% cette année, en raison de la crise sanitaire du coronavirus. À l'origine, c'est-à-dire avant la pandémie, Bercy prévoyait une croissance de 1,3%. Le ministre de l'Économie a aussi précisé que la dette allait dépasser les 100% du PIB du pays : les multiples mesures de soutien vont coûter cher mais c'est dans l'intérêt bien compris de l'économie.

Le PIB va reculer d'1% en 2020

Parmi les dispositifs mis en place, le gouvernement a reporté les cotisations sociales (impôt sur les sociétés, Urssaf…) dus en mars et mis en place des remises d'impôts directs. Les pouvoirs publics vont faciliter les négociations de rééchelonnement de leurs crédits bancaires. Les banques ont d'ailleurs décidé de reporter de six mois le remboursement de crédits des entreprises, sans frais. Pour les salariés, les mesures de chômage partiel leur permettent d'obtenir 84% de leur rémunération (ou 100% du smic).

Bpifrance garantit les prêts à hauteur de 90%. Un fonds de solidarité va être créé avec les organisations et fédérations professionnelles pour venir en aide aux PME et aux indépendants. Enfin, il n'y aura pas de pénalités de retard pour les marchés publics d'État et les collectivités locales.


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