Carnets de l'Economie

L'ingénieur français, toujours plus polyvalent




La Rédaction
24/05/2012

Tous les pays du monde sont confrontés à une pénurie d'ingénieurs, et les grandes entreprises n'hésitent pas à les recruter, avant même la fin de leurs études. C'est ce qui arrive en France plus souvent qu'ailleurs, car le cursus français, plus généraliste et plus long offre des ingénieurs plus polyvalents, plus proches des besoins de l’entreprise, et loin du cliché de l'ingénieur d'autrefois.


L'ingénieur français, toujours plus polyvalent
L’ingénieur français très sollicité

À l'heure du bilan annuel, la conférence des grandes écoles met à jour des statistiques qui montrent que les ingénieurs français n'ont pas à s'inquiéter du chômage et de la crise. En effet, 80 % de jeunes diplômés trouvent un emploi dans les deux mois qui suivent leur arrivée sur le marché du travail, avec des salaires moyens de 39 000 euros par an. Voilà donc un métier à qui profite la crise, car le besoin en talent est plus fort que jamais, et là où les ingénieurs français ont un atout supplémentaire sur les autres, c’est leur polyvalence accrue. En effet, aujourd'hui les entreprises veulent des ingénieurs capables de passer facilement d'un domaine scientifique à l'autre. Une demande qui s'avère donc plus favorable aux profils généralistes qu'ultra spécifiques. Les écoles françaises peuvent se targuer de former des ingénieurs polyvalents. Raison pour laquelle les ingénieurs français sont aussi bien sollicités sur le territoire national qu'à l'étranger, où ils sont environ 15 % à trouver leur premier emploi, et ce, toujours moins de deux mois après leur arrivée dans la vie active. Plus polyvalent donc, les ingénieurs français sont également très demandés par une part croissante de sociétés de conseil et cabinets d’étude.

Le marché des ingénieurs français

Fort d’un cursus d’une à deux années, plus long que dans les autres pays, l’ingénieur français dispose également de l’avantage des stages en entreprise, lui permettant de mieux appréhender l’univers du travail. La France constitue donc un véritable foyer de main-d'œuvre hautement qualifiée, un marché d’ingénieur où les entreprises essaient de séduire les talents avant même leur entrée dans la vie active, à l’image d’EADS qui, en 2009, et en pleine crise, offrait à une jeune étudiante, six mois avant ses examens finaux, un contrat des plus intéressants. D'ailleurs, un grand nombre de recruteurs font de même, tant le besoin de polyvalence des ingénieurs français est un atout. En effet, ces derniers disposent d'un savoir théorique et pratique à la pointe qui répond donc de la meilleure des façons aux besoins des entreprises. Ce savoir et cette polyvalence, acquise entre autres, grâce aux stages de fin d’études obligatoires, sont de plus en lus sollicités par les entreprises spécialisées dans les services d’externalisation. Des entreprises dans lesquelles les ingénieurs ont toujours des missions différentes à mener. C’est d’ailleurs cette tendance à tout externaliser qui a créé un besoin en polyvalence. Un besoin qui profite donc en premier lieu, aux ingénieurs français.