Un dollar volontairement affaibli par la Fed et la politique américaine
Depuis le 17 septembre, l’euro évolue autour de 1,19 dollar, porté par la décision de la Réserve fédérale américaine de réduire ses taux d’intérêt de 0,25 %. Cette baisse, motivée par le ralentissement de l’emploi aux États-Unis, rend le dollar moins attractif pour les investisseurs et favorise mécaniquement la monnaie européenne. Les marchés anticipent déjà de nouvelles coupes, ce qui entretient la dynamique haussière de l’euro.
Mais derrière cette orientation monétaire se cache aussi un choix politique. Donald Trump réclame depuis des mois un dollar plus faible, qu’il juge « trop fort » pour l’industrie américaine. En affaiblissant volontairement le billet vert, il espère relancer les exportations. Résultat : l’Europe se retrouve bénéficiaire d’un mouvement qui ne reflète pas sa propre performance économique, mais une stratégie américaine assumée.
Mais derrière cette orientation monétaire se cache aussi un choix politique. Donald Trump réclame depuis des mois un dollar plus faible, qu’il juge « trop fort » pour l’industrie américaine. En affaiblissant volontairement le billet vert, il espère relancer les exportations. Résultat : l’Europe se retrouve bénéficiaire d’un mouvement qui ne reflète pas sa propre performance économique, mais une stratégie américaine assumée.
Une monnaie forte, entre atout conjoncturel et menace structurelle
Pour les Européens, l’euro fort offre des avantages immédiats. Les importations de matières premières et de biens en dollars coûtent moins cher, ce qui allège les factures et freine l’inflation. Les ménages profitent également d’un pouvoir d’achat renforcé sur leurs voyages et achats à l’étranger, tandis que certaines entreprises importatrices améliorent leurs marges. À court terme, ce surcroît de pouvoir d’achat agit comme un stabilisateur pour l’économie.
Mais cette appréciation a un revers. Les exportateurs européens voient leurs produits devenir plus chers à l’international, au risque de perdre des parts de marché face aux concurrents américains ou asiatiques. Automobile, aéronautique, luxe : plusieurs secteurs stratégiques sont exposés. Pour les PME exportatrices, moins armées pour se couvrir contre les variations de change, un euro proche de 1,20 dollar devient un handicap réel, transformant ce qui semble être une force en vulnérabilité économique.
Mais cette appréciation a un revers. Les exportateurs européens voient leurs produits devenir plus chers à l’international, au risque de perdre des parts de marché face aux concurrents américains ou asiatiques. Automobile, aéronautique, luxe : plusieurs secteurs stratégiques sont exposés. Pour les PME exportatrices, moins armées pour se couvrir contre les variations de change, un euro proche de 1,20 dollar devient un handicap réel, transformant ce qui semble être une force en vulnérabilité économique.