Carnets de l'Economie

L’économie française devrait être rétablie à la mi 2022




Paul Malo
13/04/2021

La Banque de France maintient ses prévisions de croissance pour 2021 à 5,5 %, et estime que l’activité économique du pays ne reviendra pas à la normale avant mi-2022.


Une croissance estimée à 5,5% pour 2021

L'économie française devrait avoir digéré le choc du Covid-19 à la mi 2022. (Crédit : Pixabay)
L'économie française devrait avoir digéré le choc du Covid-19 à la mi 2022. (Crédit : Pixabay)
Combien de temps l’économie française va-t-elle mettre pour surmonter entièrement le choc de la pandémie et des confinements successifs ? La Banque de France répond à la question, d’abord en maintenant ses prévisions de croissance pour 2021 à 5,5%. À condition toutefois que « les restrictions supplémentaires actuelles ne se prolongent pas au-delà du mois de mai ».

C’est un rebond attendu après une chute historique, mais dont bon nombre doutaient du fait du troisième confinement annoncé le 31 mars dernier. Il semble bien que, cette année, l’économie de l’Hexagone tienne mieux le choc face à une nouvelle vague de restrictions sanitaires. Il faut dire que le premier trimestre s’étant révélé meilleur que prévu, la croissance devrait finalement être « légèrement positive » sur les trois premiers mois de l’année.

L'économie française fera mieux que la zone euro

Dans un contexte de reprise du commerce international, il faudra toutefois attendre la mi 2022 pour voir l’économie française retrouver son niveau d’avant l’épidémie de Covid-19, estime François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Selon lui, « l’économie française fera, en 2021, mieux que la moyenne de la zone euro ». Par ailleurs, toujours selon les analyses de la Banque de France, le troisième confinement aura une incidence quatre à cinq fois moins importante sur l’économie que celui du printemps 2020, pendant lequel l’activité de l’économie française s’était effondré d’environ un tiers.

Dans la plupart des secteurs, le taux d’utilisation des capacités de production est, selon l'observatoire conjoncturel de la Banque de France, fortement remonté en mars, revenant quasiment à un niveau d’avant la crise du Covid-19, telle l’industrie (80%), les produits en caoutchouc et plastique (78% à 83%), l’habillement, textile et chaussures (74% à 79%), l’automobile (75% à 80%).