Carnets de l'Economie

L’Insee voit une croissance à 6% en France en 2021




Paolo Garoscio
02/07/2021

L’Institut de statistiques a publié, le 1er juillet 2021, sa dernière note de conjoncture, qui montre un véritable optimisme pour l’économie française. Les prévisions de croissance sont au plus haut, supérieures à celles du gouvernement, mais ça ne suffira pas pour effacer la récession de 2020.


6% de croissance en 2021

Pixabay/SofiLayla
Pixabay/SofiLayla
Dans sa note de conjoncture du 1er juillet 2021, l’Insee semble dire que la situation économique de la France va bien mieux qu’attendu : la croissance pour 2021 est désormais attendue à 6%, ce qui en ferait l’une des plus importantes de la zone euro. Cette prévision est supérieure à celle de la Banque de France, qui table sur 5,75%, mais surtout à celle du gouvernement. Ce dernier, afin d’éviter une déconvenue en fin d’année, reste prudent sur ses estimations de croissance et n’annonce qu’une croissance minimum de 5%.

L'optimisme de l’Insee reflète celui des ménages et des entreprises qui, selon l’institut, « semblent balayer les doutes qui peuvent subsister quant à l’éventuelle persistance de la pandémie et des mesures de restrictions : l’espoir représenté par la vaccination passe devant la menace de nouveaux variants. » Néanmoins, une inquiétude monte : celle de l’impact du variant Delta dans le monde et qui commence à conduire à la réinstauration de mesures sanitaires et de restrictions.

Le niveau d’avant-crise atteint… en 2022 ?

Malgré une croissance record en 2021, la France ne réussira pas à effacer la récession de 2020 lorsque le PIB du pays avait chuté de 8%. Il faudra atteindre donc 2022 pour que la crise soit effacée, et quelques années encore pour rattraper le retard cumulé par rapport à une hypothèse de croissance stable.

Comme le souligne l’Insee, fin 2021, et si la France ne connaît pas une nouvelle vague pandémique à la Rentrée 2021, ce que craignent les épidémiologistes, l’économie du pays « se situerait alors 2 à 2,5 points de PIB sous le niveau que l’on aurait pu attendre si la trajectoire tendancielle d’avant la crise avait pu se prolonger pendant ces deux années ».