Carnets de l'Economie

General Electric va supprimer plus de mille emplois en France




Aurélien Delacroix
29/05/2019

Le groupe américain GE, qui a repris la branche Énergie d’Alstom en 2015, a annoncé un plan de réorganisation qui va toucher de plein fouet le site de Belfort.


Ce sont 1 044 postes qui seront supprimés en France, notamment à Belfort qui paiera le plus lourd tribut, et à Boulogne-Billancourt. Le « projet d’évolution de l’organisation des activités gaz et des fonctions support » de GE a été présenté aux instances représentatives du personnel. Les suppressions d’emploi frapperont donc tout particulièrement le site de Belfort, qui emploie actuellement 1 900 personnes au sein de l’entité turbines à gaz sur des effectifs totaux de 4 000 salariés. Plus de la moitié de ceux qui travaillent dans l’activité gaz vont donc perdre leur emploi, déplorent les élus locaux, qui parlent d’épreuve non seulement pour la région, mais aussi pour la filière énergie en France.

Le dossier est politiquement chargé. C’est en effet Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui s’était chargé de la vente de l’activité Énergie d’Alstom fin 2014, qui a finalement été reprise par General Electric au début de l’année suivante. Avec à la clé, des promesses d’embauche qui ne se sont jamais concrétisées. L’annonce du plan de réorganisation, deux jours après les élections européennes, interroge également la classe politique.

Depuis Bruxelles, le président de la République a assuré que le gouvernement se montrerait « extrêmement vigilant » et demandé à ce que GE tienne ses engagements. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a douché les espoirs des syndicats de GE en expliquant la semaine dernière qu’il n’y avait pas de débouchés dans le secteur des turbines à gaz. Toutefois, des projets sont à l’étude dans les secteurs de l’aéronautique et de l’hydrogène.