Carnets de l'Economie

Gap France cesse « momentanément » de vendre en ligne




Aurélien Delacroix
21/02/2023

Les difficultés sont loin d'être terminées pour Gap France, qui a dû arrêter « momentanément » ses ventes en ligne alors que l'enseigne a été placée en redressement judiciaire.


La vente en ligne à l'arrêt pour Gap France

Depuis une semaine, il n'est plus possible d'acheter des articles en ligne sur le site web de Gap France. Ce dernier explique aux internautes que les équipes sont « momentanément contraintes de stopper les commandes e-commerce pour garantir une qualité de service suffisante ». Un obstacle de plus au bon rétablissement de l'enseigne de prêt-à-porter, qui se débat depuis plusieurs semaines dans une procédure de redressement judiciaire.

Et les difficultés ne s'arrêtent pas là pour l'entreprise, qui va fermer les portes d'un de ses magasins parisiens situés dans le XVIIe arrondissement. En cause : une hausse de loyer très importante, et même trop, qui oblige le point de vente à mettre la clé sous la porte. Cette fermeture a été annoncée par le représentant CFDT de la société, mais elle n'a pas été confirmée par la maison-mère, Hermione People & Brands.

Un empire aux pieds d'argile

Mais c'est l'ensemble de la Financière immobilière bordelaise (FIB) qui ne va pas bien. La FIB, dont Hermione People & Brands est la branche distribution, a elle-même été placée en redressement judiciaire, comme l'a annoncé son propriétaire, l'homme d'affaires Michel Ohayon. Il ne s'interdit pas de revendre des actifs afin de rebondir, le portefeuille de la holding détenant aussi de grands hôtels et palaces.

C'est toute la branche distribution de la FIB qui est malade. Outre Gap France, elle a dû procéder à la liquidation de Camaïeu en septembre dernier, avec à la clé plus de 2.000 licenciements. Go Sport, qui a racheté Gap France, est également en redressement judiciaire. Quant à la vingtaine de Galeries Lafayette détenues par la FIB, ils sont en procédure de sauvegarde. Autant dire que l'empire distribution de Michel Ohayon ne tient plus qu'à un fil.


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