Carnets de l'Economie

GDF Suez s'engouffre dans l'éolien marin




La Rédaction
19/06/2012

Le consortium mené par GDF Suez s'est lancé dans une opération séduction.


GDF Suez s'engouffre dans l'éolien marin
Le 26 Mars dernier, les grands patrons du consortium formé avec GDF Suez, se sont déplacés en Haute-Normandie, à Dieppe, Fécamp et au Havre pour y mener une opération de séduction auprès des élus locaux. Une opération de communication prévue de longue date qui avait pour but d'affirmer davantage les engagements du consortium, notamment en termes de création d'emploi et d'infrastructures. Ainsi, le PDG de GDF Suez lui-même, Gérard Mestrallet, ainsi que le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, mais aussi Xavier Huillard, PDG de Vinci, et Jean Bensaïd, directeur général de la caisse des dépôts infrastructures, qui composent le consortium, ont arpenté les différents sites, sur lesquels ils comptent mener à bien la construction et l'exploitation d'une part du parc éolien français. Le consortium s'est porté candidat pour les sites du Tréport, Courseulles-sur-Mer, et Fécamp.

À l'occasion de ces visites, les grands patrons du consortium mené par GDF ont mis en avant les atouts de leur candidature. Luc Oursel, convaincu de faire partie de la meilleure équipe de France pour répondre à l'appel d'offres, n'a pas manqué de l'exprimer, alors que Gérard Mestrallet rappelait qu'il n'y a qu'un seul constructeur d'éolienne en France : Areva. Le consortium mené par GDF dispose de ce fait d'une longueur d'avance sur Alstom qui n'en est qu'au stade du prototype selon le PDG d'Areva. De plus, le consortium, qui compte également Vinci dans ses rangs, dispose de compétences avancées dans les constructions marines. GDF Suez étant le premier exploitant éolien à terre, tous les ingrédients sont réunis pour que le consortium soit retenu pour les lots de Fécamp, Courseulles-sur-Mer, et le Tréport. Ce sont 6000 emplois que le consortium compte créer s'il remporte les trois lots, à savoir 2000 emplois par site. GDF Suez rappelle toutefois qu'il pourra investir uniquement s’il est retenu pour au moins deux sites.

La vraie bataille pour remporter l'appel d'offres se fait entre Areva et Alstom, les deux principaux concernés par la fabrication des éoliennes. Ainsi, GDF Suez mise sur l'expérience d'Areva, alors que le consortium concurrent qui compte EDF dans ses rangs mise sur le caractère innovant d'Alstom. Le groupe avait d’ailleurs inauguré récemment, la plus grande et plus puissante éolienne marine au monde. Ainsi, bien qu'Areva dispose de huit ans d'avance, comme le souligne son PDG, la compétitivité d'Alstom n'en demeure pas moins dangereuse. Au contraire, puisque le consortium ayant Alstom comme alliée se montre plus ambitieux et plus flatteur auprès des élus locaux, car il envisage de créer davantage d'emplois et de réaliser des investissements plus importants. Quoi qu'il en soit, cette première vague d'appel d'offres, qui porte sur un parc éolien d'une puissance de 3000 MW, sera suivie d'un second appel d'offres, pour un parc de puissance équivalente.