Carnets de l'Economie

Emploi : en 2020, le pire a pu être évité, assure la Banque de France




Anton Kunin
16/03/2021

Mesures de soutien gouvernementales aidant, l’impact négatif de la crise du Covid-19 sur le marché de l’emploi a pu être contenu, se félicite la Banque de France dans sa dernière publication macroéconomique.


Sur le marché de l’emploi, le principal impact a été une réduction d’heures travaillées

L’année 2020 a été très difficile pour l’économie française. Pour ne donner qu’un exemple, le PIB a chuté de 8,2% en 2020. Toujours est-il que l’impact de la crise sur le marché de l’emploi a pu être contenu. Au regard de l’ampleur de la chute du PIB, la destruction de 400.000 emplois (soit une contraction de 1,4%) est, somme toute, très en-deçà de ce qui aurait pu arriver si le gouvernement n’avait pas actionné des leviers de soutien. Ces chiffres ont été dévoilés le 16 mars 2021 par la Banque de France dans sa dernière publication macroéconomique.

Le fait que de très nombreux emplois ont pu être préservés est une particularité française. En effet, dans notre pays, sur le marché de l’emploi, la crise s’est fait principalement sentir par une réduction des heures travaillées et non pas par une suppression d’emplois. En glissement sur un an, le volume d’heures travaillées a baissé de 7,3% au quatrième trimestre 2020.

Malgré le contexte, les entreprises françaises ont continué à investir

La consommation des ménages a fortement baissé au quatrième trimestre certes (-5,4%), en revanche l’investissement des ménages (+4,2%) et celui des entreprises (+0,9%) se sont montrés résilients. Le rebond des exportations s’est d’ailleurs poursuivi (+5,8%). Si de nombreuses entreprises ont perdu des marchés, elles ont néanmoins pu limiter la casse concernant leur taux de marge : en 2020, elle ne s’est contractée que légèrement, passant de 33,2% à 29,3%.

Globalement, le deuxième confinement a eu un moindre impact sur l’économie française que le premier. D’une part, les entreprises avaient déjà de l’expérience pour s’adapter, d’autre part les mesures de soutien ont été plus ciblées pendant le deuxième confinement, note la Banque de France.










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