Carnets de l'Economie

Des start-ups tournées vers un monde plus vert




Paul de Magnitot
25/06/2019

En 1987, lors d’une commission de l’ONU concernant l’environnement, le terme de développement durable est évoqué pour la première fois dans le rapport Brundtland.


Dès lors, une campagne de sensibilisation est lancée afin de transmettre un message fort concernant l’équilibre précaire de notre écologie et de notre biodiversité. 
 
Ces politiques portent des fruits, de plus en plus de jeunes d’entrepreneur fondent des start-ups écologiques qui véhiculent les valeurs du respect de notre planète.
Par ces projets, les nouvelles générations veulent apporter au monde leur contribution, en le rendant le plus autosuffisant possible et surtout viable pour l’avenir.
 
Que ce soit dans le domaine des déchets, des cosmétiques ou encore de l’agriculture, tous les voyants sont aux verts pour les start-ups et certaines s’illustrent dans le monde de l’écologie.
Prenons l’exemple de deux jeunes entreprises du nord : Ce projet est apparu dans l’esprit de Hubert Motte, un Lillois qui décide de se lancer en janvier 2017 après avoir décidé de prendre sa vie en main pour changer le monde. L’entrepreneur quitte alors son poste d’ingénieur produit chez Wedze-Decathlon en Haute-Savoie pour faire le grand saut. Inspiré par son voyage de fin d’études à Bogota, ville plongée dans la misère et la pollution, il mûrit un concept regroupant vertus sociales et écologiques.
L’idée est de fabriquer des ceintures à partir de pneus de vélos usagés. Hubert décide alors de fabriquer son premier prototype dans une cave lilloise. Peu de temps après, son entreprise « La vie est Belt » est créée avec des résultats encourageants dès ses débuts.
Conscient des discriminations à l’emploi pour certains profils, Hubert joint l’aspect social à sa start-up en recrutant deux personnes en situation de handicap pour l’aider dans la fabrication des ceintures. Sélectionnée à plusieurs concours « Avnir » et « CréaSup », la jeune entreprise ne cesse de faire parler d’elle et est désormais à plusieurs milliers de ceintures vendues. Enfin « La vie est Belt » propose depuis le 4 juin l’édition limitée du Paris-Roubaix 2019. Ainsi, vous pourrez porter à la taille des pneus de la Team Sky ou encore de Direct Énergie.

Étudiant lillois, Martin Marescaux, ingénieur issu de l’ICAM, a lancé son projet de brassage de bière écoresponsable : Pain de minuit. Ce projet part du constat que plus d’un tiers du pain préparé en France est jeté. La start-up « Draw Your Beer » énonce des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : une baguette jetée, c’est une baignoire d’eau gaspillée et la pollution émise par 2 km en voiture. Par ailleurs, il découvre une méthode de brassage datant de l’antiquité ou le pain est l’une des principales matières premières utilisées. En effet, une fois concassé, le pain représente jusqu’à 40 % des ingrédients nécessaires à la conception de la bière.
L’entrepreneur décide donc d’établir un système de collecte de pains rassis dans la métropole de Lille afin de l’utiliser comme un ensemble de malt, de céréales et de levures. Cette collecte est soumise à un contrôle qualité et la marchandise est facilement traçable. Par son projet, Martin permet également aux artisans du secteur d’apporter leur pierre à l’édifice en donnant leurs pains secs : restaurateur, boulanger, mais également les « gaspilleurs responsables ». Ce terme désigne une cinquantaine de personnes volontaires tirées au sort à chaque brassage pour déposer leurs pains secs au dépôt. Chaque personne investie peut ainsi participer au développement de la start-up verte à son échelle.
La jeune pousse « Draw Your Beer » a donc de beaux jours devant elle et son créateur Martin pourra, après avoir fini sa dernière année d’étude, se consacrer totalement à son entreprise. 
 
Ces entreprises sont menées par des entrepreneurs audacieux qui se démarquent par leur investissement pour notre planète. Aujourd’hui plus que jamais, l’émergence des start-ups Green est une vraie réussite qui promet un futur plus durable. Ces apparitions manifestent l’envie des jeunes générations de participer au mouvement écologique et de s’associer à une politique de préservation de l’environnement. Dans un monde où le pessimisme est de mise concernant l’avenir de notre planète tant pour les ressources que pour le climat, ces jeunes permettent d’apercevoir des solutions pour le monde de demain.