Carnets de l'Economie

Compagnies aériennes : un tarif de secours en cas de faillite




Aurélien Delacroix
26/11/2014

Air Lib en 2003, Air Madrid en 2006 : les faillites dans le secteur aérien sont heureusement assez rares, mais elles provoquent à chaque fois le désarroi des passagers censés voyager dans les avions de ces entreprises.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
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Après des années de discussions, l'Iata. qui regroupe toutes les compagnies aériennes (excepté, et la nuance est de taille, des compagnies low cost) a fini par parvenir à un accord pour secourir les dizaines de milliers de passagers bloqués dans les aéroports suite à la défaillance de leur transporteur.

L'organisation va mettre en place un « tarif de secours » qui sera offert aux voyageurs laissés pour compte. Ce prix spécial leur sera proposé jusqu'à deux semaines après la faillite de la compagnie aérienne… mais uniquement pour les destinations de et vers l'Europe. Pour le reste du monde, et pour les voyageurs qui n'auraient pas débuté leur périple, ce sera toujours la soupe à la grimace et des jours de galère pour trouver de nouveaux vols.

De plus, il a été impossible pour les membres de l'Iata de s'entendre sur la constitution d'un fonds de garantie et d'indemnisation, comme il peut en exister au sein des agences de voyages. Les compagnies aériennes ont peur de donner un chèque en blanc à ceux de leurs homologues un peu boiteux…

L'Union européenne a calculé qu'entre 2000 et 2010, ce sont 96 compagnies aériennes qui ont fait faillite, mettant sur le carreau de 1,4 à 2 millions de voyageurs. Le préjudice moyen, entre le rachat d'un billet et celui perdu, s'élève à 796 euros.