Carnets de l'Economie

Changement climatique : les dirigeants de PME et ETI en ont conscience mais ne savent pas quoi faire




Anton Kunin
28/09/2021

Si 96% des dirigeants d’entreprises s’accordent pour dire qu’il leur revient d’agir pour limiter le changement climatique, 65% d’entre eux n’ont pas défini d’objectifs précis ni de stratégies ordonnées en la matière, apprend-on d’une étude réalisée par LCL et Greenflex.


Seules 6 PME et ETI sur 10 ont réalisé un bilan carbone de leurs activités

Qu’elles soient grandes ou petites, les entreprises ont un rôle à jouer dans la limitation du réchauffement climatique. Mais, comme le révèle une étude réalisée par LCL et Greenflex, pour les dirigeants d’entreprises, entre prise de conscience et action, il y a un fossé. Les dirigeants de PME et ETI sont très nombreux (82%) à considérer que relever le défi climatique réclame des changements véritables et profonds au sein de leur entreprise.

En même temps, 65% des dirigeants entreprises interrogées n’ont pas défini d’objectifs précis ni de stratégies ordonnées en la matière. Pire, à peine 42% des entreprises ont déjà accompli la toute première étape nécessaire à la définition de la stratégie environnementale, à savoir la réalisation d’un bilan carbone.

L’économie d’énergie, la première solution mise en place par les PME et ETI

Toujours est-il qu’il y a des actions que les chefs d’entreprise ont accomplies ou prévoient d’accomplir très prochainement. Une proportion très élevée (86%) citent la mise en place de solutions moins énergivores, 73% évoquent le monitoring des consommations d’énergie, 56% favorisent l’achat d’énergie renouvelable et 44% l’auto-production d’énergie renouvelable.

Il existe néanmoins des freins à la mise en place de ces actions. Ils sont tout d’abord d’ordre technique : seulement 20% des dirigeants se sentent tout à fait bien informés sur les différentes notions qui entrent en jeu (gaz à effet de serre, empreinte carbone, compensation…), et à peine 10% pensent maîtriser le champ réglementaire actuel. Il y a aussi un frein d’ordre financier : les investissements à réaliser sont considérés comme trop lourds pour 40% des entreprises interrogées, et tout autant (39%) considèrent les dispositifs d’aide et de financement comme trop complexes. Enfin, il y a un frein d’ordre organisationnel : 38% des dirigeants regrettent leur manque de disponibilité pour s’investir autant qu’il le faudrait sur le sujet, à leur niveau, comme à celui de l’ensemble du top management.