Carnets de l'Economie

CDG Express sera financé sur emprunt




Anton Kunin
08/11/2016

L’idée d’une taxe sur les billets d’avion dès 2017 pour financer le projet du train express entre l’aéroport Charles-de-Gaulle et la Gare de l’Est a été écartée.


Le projet débloqué

Après des années d’obstacles, le projet d’une liaison ferrovaire rapide entre le centre de Paris et son principal aéroport vient d’être débloqué. Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux transports, a annoncé l’abandon de l’idée d’une taxe perçue entre 2013 et 2023, année de mise en service de la future ligne ferroviaire. Proposée par Aéroports de Paris (ADP), qui porte le projet avec SNCF Réseau, cette taxe devait s’élever à 1 euro et être perçue sur tous les billets d’avion au départ et à l’arrivée de Roissy. L’idée s’est heurtée à un mécontentement des compagnies aériennes l’été dernier : celles-ci jugeaient déjà très élevées les différentes taxes à payer à Roissy. Face à ce blocage, l’État, maître d’oeuvre sur le projet, a accepté de lever 1,2 milliard d’euros sur les marchés afin de financer CDG Express.

Une augmentation de traffic en perspective

La nécessité d’une nouvelle liaison entre l’aéroport Charles-de-Gaulle et le centre de Paris est dûe à l’augmentation du traffic. De 48 millions de passagers en 2000, le principal aéroport parisien est passé à 65 millions en 2015. Un traffic qui, d’après les prévisions, devrait encore augmenter pour passer à 80 millions à l’horizon 2025. De ce fait, des embouteillages se forment sur les autoroutes A1 et A3, et le trajet qui prend normalement 30 minutes peut s’allonger à deux heures. Quant au RER B, ses rames ne sont pas prévues pour de gros bagages, et les montées et descentes aux stations intermédiaires sont de ce fait gênées. L’État souhaite donc un train dédié à l’aéroport, sans arrêts en cours de route, à’instar des services qui existent déjà à Londres, Rome, Stockholm, Hong-Kong, Tokyo et Moscou.