Carnets de l'Economie

Banque de France : la guerre en Ukraine pèse sur la croissance française




François Lapierre
15/03/2022

Quelles seront les conséquences économiques de la guerre en Ukraine pour la France ? La Banque de France a tenté d'y voir plus clair, en établissant de nouvelles prévisions forcément plus pessimistes.


Plusieurs scénarios probables selon la Banque de France

Pixabay/jackmac34
Pixabay/jackmac34
Comme prévu, la Banque de France a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'Hexagone. Les conséquences de la guerre en Ukraine ont un impact forcément négatif sur les prix de l'énergie et des matières premières ainsi que sur la consommation et les investissements. Les partenaires commerciaux de la France sont aussi moins friands de produits tricolores… L'institution a établi deux scénarios, un qualifié de « conventionnel » dans lequel le prix du baril est de 93 dollars, l'autre « dégradé » avec un baril à 119 dollars.

Ces hypothèses ne prennent pas en compte un arrêt pur et simple des importations d'hydrocarbures russes, une mesure qui pourrait être prise en fonction de l'avancée de la guerre. Néanmoins, la France est moins exposée qu'ailleurs en Europe, grâce à sa production d'énergie nucléaire.

Croissance amputée, inflation galopante

Dans le premier scénario, la croissance hexagonale devrait donc s'établir à 3,4%, contre 3,9% dans la précédente estimation. C'est 0,5 point de moins. Dans le second scénario, la progression du PIB se limite à 2,8% au lieu de 3,6% (-0,8 point).

Pour 2023, la croissance sera comprise entre 1,3 et 2%, et pour 2022 elle devrait être de 1,1 à 1,4%. L'inflation, qui flambait déjà avant le conflit, pourrait s'établir entre 3,7% et 4,4% en fonction du scénario. En février, la hausse des prix était déjà de 4,1% sur un an, mais la Banque de France prévoyait un retour à 2% dès la fin de cette année, ce qui ne sera plus le cas. En 2023, l'inflation devrait tourner entre 3,3 et 1,9%, puis entre 1,5 et 1,7% en 2024.










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