Carnets de l'Economie

Air France-KLM : la rémunération de Benjamin Smith fait scandale




Aurélien Delacroix
18/08/2018

La nomination de Benjamin Smith à la tête d'Air France-KLM fait des remous, non seulement auprès du syndicat des pilotes en raison de la nationalité du nouveau directeur général du groupe, mais aussi à cause de sa rémunération.


Si la nationalité — canadienne — du nouveau patron d'Air France-KLM ne saurait être considéré comme un argument recevable contre Benjamin Smith, en revanche sa rémunération pose question. Le Figaro expose le traitement auquel aura droit l'ex-numéro 2 d'Air Canada à la tête de la compagnie aérienne franco-néerlandaise : un fixe de 900 000 euros, auquel s'ajoute une rémunération variable de 2,2 millions d'euros. Benjamin Smith devrait aussi toucher 2 millions d'euros sur trois ans sous la forme d'actions, qu'il pourra décrocher en atteignant des objectifs de performance.

Jean-Marc Janaillac, le prédécesseur de Benjamin Smith, touchait 1,2 million d'euros par an. Son successeur est lui susceptible de récolter jusqu'à 4,25 millions d'euros… Une rémunération multipliée par quatre, qui est au cœur des critiques des syndicats et aussi d'hommes politiques. Mais dans le domaine du secteur aérien, ce niveau de salaire est normal. Le PDG du groupe IAG (Iberia, Vueling, British Airways…), Willie Walsh, se monte ainsi à 4,6 millions d'euros par an. Son homologue de Lufthansa, Carsten Spohr, touche 4,2 millions. Pekka Vauramo, le patron de la petite compagnie aérienne Finnair, gagnait plus que Jean-Marc Janaillac…

Les cabinets de recrutement mandatés par la compagnie aérienne pour trouver la perle rare ayant rapidement fait chou blanc avec le niveau de salaire de Jean-Marc Janaillac.  Le conseil d'administration d'Air France-KLM a dû augmenter sensiblement la rémunération offerte pour le poste de PDG (qui s'est finalement transformé en directeur général). On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre… Malgré tout, cette rémunération va obliger Benjamin Smith à justifier sa place. Il doit prendre la tête de l'entreprise d'ici le 30 septembre.










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