Carnets de l'Economie

Actionnariat privé : une solution pour relancer l'économie selon Gérald Darmanin




Aurélien Delacroix
24/05/2020

Alors que se profile une crise économique qui s'annonce intense, le gouvernement prépare les mesures de relance qui aideront le pays à franchir cette période difficile. Gérald Darmanin a quelques idées sur la question.


Une « idée gaulliste » à remettre au goût du jour

Le ministre de l'Action et des Comptes publics veut remettre au goût du jour « la grande idée gaulliste de la participation », comme il l'explique dans un entretien au Journal du Dimanche. Le principe est que les salariés deviennent actionnaires de leur entreprise. Ils sont ainsi davantage impliqués dans sa bonne santé. « Les salariés deviennent actionnaires de leur entreprise, ils perçoivent leur part sur les bénéfices qu'elle réalise et ils augmentent leur pouvoir d'achat, en plus de leurs salaires, par l'intéressement », décrit Gérald Darmanin. Ce type d'actionnariat existe, il propose de le généraliser tout en le simplifiant et en l'étendant. Il s'agit ensuite de verser aux salariés « des montants importants et non plus symboliques ». Pour ce faire, il faudra raccourcir le délai pour en bénéficier et simplifier le régime fiscal.

La relance de l'économie par le biais d'une amélioration de la compétitivité des entreprises — ce qui est après tout une des conséquences de la plus grande implication des salariés — est une chose. Mais il faudra aussi rembourser la dette contractée par le gouvernement durant le confinement pour soutenir l'économie et les salariés : le plan d'urgence se monte à 110 milliards d'euros. « Si s'endetter n'est jamais une bonne nouvelle, il fallait le faire pour éviter la faillite générale et le chômage de masse », soutient-il.

Remboursement de la dette par la croissance

Le remboursement de cette dette ne passera pas par une hausse des impôts. « Augmenter les impôts pour nous ce n'est pas une option, car ce serait décourager le travail et l'activité économique », explique le ministre. Il veut miser sur la croissance, car « la richesse crée la richesse ». Son pari, c'est celui de la confiance aux entreprises et au salariés. Pour cela, il faudra de la croissance.

Le ministre des Comptes publics explique que les réformes engagées depuis trois ans par le gouvernement permettront à l'économie française de rebondir « plus vite » que les voisins européens. Avant la pandémie, la croissance du pays était « supérieure à la moyenne européenne », indique-t-il, tandis que le taux de chômage était au plus bas depuis 2008. Une situation que l'exécutif veut retrouver le plus rapidement possible…










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