Carnets de l'Economie

7.000 suppressions de postes chez Marks & Spencer




Aurélien Delacroix
18/08/2020

La célèbre enseigne britannique Marks & Spencer subit les contrecoups de la crise sanitaire. Le groupe va supprimer 7.000 emplois durant les trois prochains mois.


Nouvelles habitudes de consommation

Le coronavirus a accéléré les nouvelles habitudes des consommateurs. Ils commandent davantage en ligne et délaissent les grands magasins des centres-villes. En mai, l'enseigne Marks & Spencer avait annoncé qu'elle souhaitait « apprendre de la crise ». Il est désormais temps pour l'entreprise « d'accélérer [sa] transformation et devenir une société plus agile », comme l'explique Steve Rowe, le directeur général. Par conséquent, le groupe va se séparer de 7.000 postes sur des effectifs qui comptent 80.000 collaborateurs dans le monde. Ces suppressions de postes se réaliseront sur les trois prochains mois, sur une base volontaire ou par des départs anticipés à la retraite. 

« Nous annonçons aujourd’hui des propositions pour rendre encore plus souples nos opérations dans nos magasins et nos structures de direction », souligne le dirigeant. C'est surtout le réseau britannique des magasins Marks & Spencer qui sera touché par cette coupe claire, ainsi que le personnel d'encadrement. Dans le même temps, l'enseigne a la volonté de créer des emplois dans la vente en ligne, car c'est là que se trouve la croissance.

Les magasins physiques n'ont plus la cote

Les mesures de confinement outre-Manche ont réduit le chiffre d'affaires du groupe de 10% entre le début du mois de juin et début août. Sans surprise, les ventes d'habillement et de produits pour la maison sont en fort recul : quasiment -30%. Ces deux secteurs d'activité sont en panne depuis bien longtemps… du moins dans les magasins physiques, puisque la vente en ligne de ces produits a explosé de plus de 39% pendant la période. L'investissement de l'entreprise pour la vente en ligne de ces branches a fini par payer.

Marks & Spencer a également mis en place un service de livraison de produits alimentaires en partenariat avec Ocado. L'enseigne était une des rares à ne pas proposer ce type de produits en livraison. Les ventes dans ce secteur ont d'ailleurs progressé de 2,5% sur la période. Le groupe a également profité en quelque sorte du confinement, puisque les ventes de vêtements de loisirs et de détente ont progressé : les clients, restés chez eux, ont tout de même besoin de se vêtir à la maison !