Carnets de l'Economie

1 salarié sur 2 gagne moins de 1 789 euros par mois




Anton Kunin
24/04/2019

En 2016, la moitié des salariés du secteur privé gagnent moins de 1 789 euros par mois. Ce salaire médian est en progression de 0,4% par rapport à 2015 et de 2,9% par rapport à 2008, révèle l’INSEE.


Plus votre salaire est élevé, plus vite il augmente

1 789 euros : tel est le salaire médian (un indicateur bien plus utile pour la compréhension de la situation réelle des rémunérations que le salaire moyen) en France en 2016. En même temps, les 10% des salariés les moins rémunérés gagnent moins de 1 189 euros nets (+0,1% par rapport à 2015), tandis que les 10% les mieux rémunérés perçoivent plus de 3 576 euros par mois (+0,5% de plus qu’en 2015). Quant au 1% des salariés les mieux rémunérés, ils gagnent plus de 8 629 euros (+1,6%), apprend-on d’un bilan de l’INSEE publié le 23 avril 2019.

Les salaires des cadres progressent vigoureusement : +0,6% en moyenne, voire +1,3% dans l’industrie et +1,1% dans le commerce. Le salaire net des ouvriers croît quant à lui de 0,3%, celui des professions intermédiaires progresse de 0,1%, tandis que celui des employés est stable.

En équivalent temps plein, les femmes gagnent toujours 18,9% de moins que les hommes

Ce bilan de l’INSEE nous éclaire également sur un sujet brûlant, à savoir les disparités salariales entre les hommes et les femmes. Et le constat est à nouveau lamentable : en 2016, les salaires en équivalent temps plein des femmes sont en moyenne inférieurs de 18,9% à ceux des hommes. Pire, plus on avance dans l’échelle salariale, plus les écarts sont importants: de 8% pour le 1er décile (soit les 10% des salariés les moins rémunérés) à 21,3% pour le 9e décile, voire 33,7% pour le 99e centile.

En même temps, sur le front de l’égalité salariale, quelques bonnes nouvelles sont au rendez-vous. Le salaire net moyen des femmes (en équivalent temps plein) progresse plus que celui des hommes : +0,8% en euros constants en 2016 contre +0,4% pour les hommes. Cette progression tient en partie à la hausse de la part des femmes parmi les cadres (35,2% en 2016, après 34,8% en 2015).