Titres-Restaurant : les règles changent à nouveau en 2024



Paolo Garoscio
14/11/2023

En 2024, les titres-restaurant connaîtront une nouvelle transformation. Fini l'ère de la flexibilité dans les achats alimentaires, un retour aux règles originales est prévu. Une très mauvaise nouvelle pour les salariés qui bénéficient de cette aide de la part de leur entreprise.


Le retour des règles classiques pour les titres-restaurant

Dès le 1er janvier 2024, les règles d'utilisation des titres-restaurant subiront un changement significatif. La loi, votée à l'été 2022, marque un retour à la norme pré-pandémique. Les produits éligibles dans les supermarchés seront désormais limités aux articles directement consommables : sandwichs, salades, fruits, plats préparés. Les produits nécessitant une préparation, tels que les pâtes, le riz, ou la viande crue, seront exclus.

Cette modification fait suite à une période exceptionnelle. Jusqu’en décembre 2023, en réponse à la pandémie de Covid-19 et à l'inflation croissante, une réglementation temporaire avait élargi la liste des produits éligibles. Les Français pouvaient ainsi faire leurs courses avec les titres-restaurant. Mais les restaurateurs, eux, ont vu les effets négatifs de la mesure, avec moins de clients, ces derniers préférant faire les courses du quotidien pour augmenter un peu leur budget mensuel.

Les restaurateurs espèrent bénéficier du nouveau changement

Alors que les quelques 4 millions de Français qui bénéficient des titres-restaurant avaient pris l’habitude de faire leurs courses du quotidien avec les titres-restaurants, ils devront se rabattre sur la restauration. C’est justement ce qu’espèrent les restaurateurs qui souffrent encore de la période post-Covid et chez qui les clients tardent à revenir.

Parallèlement, le gouvernement envisage la fin des tickets-restaurant papier d'ici 2026, au profit d'une carte de paiement ou d'une application mobile. Cette transition vers la dématérialisation présente des avantages, notamment une gestion plus aisée pour les restaurateurs et les consommateurs. Mais la question se pose : qu’en sera-t-il des dons aux associations ? Ces dernières profitaient en effet de la date-limite d’usage des titres-restaurant papier, que certains employés pouvaient facilement leur reverser.