SMIC 2026 : Un ajustement automatique, sans impulsion politique
Le mécanisme de revalorisation du SMIC est inscrit dans la loi depuis 1970 : chaque 1ᵉʳ janvier, il est automatiquement relevé en fonction de l’inflation subie par les 20 % des ménages les plus modestes, à laquelle s’ajoute la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et employés (SHBOE). Cette formule vise à protéger le pouvoir d’achat des bas salaires sans nécessiter de décision discrétionnaire.
Selon la note de conjoncture publiée par la Dares, le SHBOE a progressé de +2 % sur un an au troisième trimestre. Parallèlement, l’Insee a mesuré une inflation spécifique de +0,8 % pour les ménages modestes à la fin de septembre. En additionnant ces deux paramètres – 0,8 point d’inflation et 0,6 point correspondant à la moitié du gain de salaire réel –, la formule aboutit à une hausse théorique de 1,4 %, comme l’a calculé Capital dans son article du 7 novembre 2025.
Selon la note de conjoncture publiée par la Dares, le SHBOE a progressé de +2 % sur un an au troisième trimestre. Parallèlement, l’Insee a mesuré une inflation spécifique de +0,8 % pour les ménages modestes à la fin de septembre. En additionnant ces deux paramètres – 0,8 point d’inflation et 0,6 point correspondant à la moitié du gain de salaire réel –, la formule aboutit à une hausse théorique de 1,4 %, comme l’a calculé Capital dans son article du 7 novembre 2025.
Quel sera le montant du SMIC en 2026 ?
La dernière revalorisation du SMIC, intervenue le 1ᵉʳ novembre 2024, avait été exceptionnelle : +2 %, anticipée pour soutenir le pouvoir d’achat en période de forte inflation. Elle avait porté le SMIC horaire brut à 11,88 € et le mensuel à 1 801,80 € pour 35 heures hebdomadaires. À compter du 1ᵉʳ janvier 2026, la hausse estimée de 1,4 % porterait ces montants à 12,06 € brut par heure, soit 1 827 € brut mensuel, correspondant à environ 1 445 € nets dans le secteur privé (hors primes et avantages).
Cette progression représente un gain brut d’environ 25 € par mois, soit 20 € nets pour un salarié à temps plein. Elle bénéficierait directement à 2,2 millions de personnes selon les estimations de la Dares, soit près de 12 % de l’emploi salarié. Ce niveau reste soutenable pour les entreprises, d’autant que les exonérations de cotisations sur les bas salaires (dispositif “zéro charges” jusqu’à 1,6 SMIC) continueront de neutraliser une partie de la hausse.
Cette progression représente un gain brut d’environ 25 € par mois, soit 20 € nets pour un salarié à temps plein. Elle bénéficierait directement à 2,2 millions de personnes selon les estimations de la Dares, soit près de 12 % de l’emploi salarié. Ce niveau reste soutenable pour les entreprises, d’autant que les exonérations de cotisations sur les bas salaires (dispositif “zéro charges” jusqu’à 1,6 SMIC) continueront de neutraliser une partie de la hausse.
Un retour à la normale après le choc inflationniste
Entre 2021 et 2024, le SMIC a été relevé six fois, dont trois hausses automatiques liées à l’inflation. Sur la période, il a progressé de +12 %, bien au-delà du rythme habituel d’environ +1 % par an. Ces relèvements successifs ont permis de protéger le pouvoir d’achat face à une inflation cumulée de près de 14 %, mais ils ont aussi rapproché les salaires d’entrée de gamme du SMIC dans de nombreux secteurs.
Le Groupe d’experts sur le SMIC, instance consultative présidée par l’économiste Gilbert Cette, avait recommandé dans son rapport 2024 de “revenir à une évolution plus prévisible du salaire minimum, afin de laisser de l’espace à la négociation salariale de branche”. En d’autres termes, la revalorisation prévue permet de maintenir le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes tout en limitant les effets inflationnistes secondaires.
Le Groupe d’experts sur le SMIC, instance consultative présidée par l’économiste Gilbert Cette, avait recommandé dans son rapport 2024 de “revenir à une évolution plus prévisible du salaire minimum, afin de laisser de l’espace à la négociation salariale de branche”. En d’autres termes, la revalorisation prévue permet de maintenir le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes tout en limitant les effets inflationnistes secondaires.
Une décision finale attendue en décembre
Le chiffre définitif de la revalorisation sera calculé à partir de l’indice des prix de novembre 2025, que l’Insee publiera le 12 décembre 2025. Le décret d’application fixant le nouveau montant horaire et mensuel devrait paraître au Journal officiel entre le 27 et le 30 décembre 2025, pour une entrée en vigueur immédiate le 1ᵉʳ janvier 2026.
Les projections actuelles rendent le scénario d’une hausse de +1,4 % hautement probable. Cette revalorisation marquera une forme de “normalisation” : ni choc, ni stagnation, mais un ajustement fidèle à la règle, dans un environnement macroéconomique stabilisé.
Les projections actuelles rendent le scénario d’une hausse de +1,4 % hautement probable. Cette revalorisation marquera une forme de “normalisation” : ni choc, ni stagnation, mais un ajustement fidèle à la règle, dans un environnement macroéconomique stabilisé.