PSA et Fiat Chrysler officialisent leur envie de fusion



Aurélien Delacroix
31/10/2019

Fiat Chrysler et le groupe PSA passent à la vitesse supérieure. Les deux entreprises ont annoncé leur volonté de rapprochement pour créer un leader mondial.


Naissance d'un leader mondial

Le groupe français PSA et l'entreprise italo-américaine Fiat Chrysler Automobiles (FCA) ensemble, c'est tout simplement la naissance du numéro quatre mondial du secteur automobile. L'ensemble produit 8,7 millions de véhicules chaque année, derrière Volkswagen, Toyota et l'alliance Renault Nissan, mais avec l'assise industrielle pour produire 10 millions d'unités. Les deux groupes génèrent 184 milliards d'euros de chiffre d'affaires, ils sont présents sur l'ensemble du spectre automobile, de l'entrée de gamme (Fiat, Peugeot) au luxe avec Maserati.

De plus, les complémentarités géographiques sont également intéressantes, entre l'Europe et les États-Unis. Avec en plus un pied en Chine avec Dongfeng, partenaire de PSA. Reste à s'entendre sur la structure capitalistique du nouvel ensemble. Les actionnaires des deux entreprises détiendront l'entité à parité 50/50. La famille Peugeot, qui possède 12,2% de PSA, a accepté que la famille Agnelli (29% de FCA) ait plus de poids dans l'ensemble : 6% pour les premiers, contre 14,55% pour les seconds.

Les lignes rouges de l'État

L'État français, qui détient lui aussi une part non négligeable du capital de PSA via Bpifrance, n'a pas voulu jouer la mouche du coche comme cela avait été le cas durant les discussions entre Renault et le même Fiat Chrysler au printemps. Le gouvernement va toutefois veiller à « préservation de l'empreinte industrielle en France, la localisation des centres de décision, et l'engagement du nouvel ensemble sur la création d'une filière européenne de batteries ».

Si les discussions aboutissent, le nouveau groupe sera dirigé par Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, pendant cinq ans minimum. John Elkann, le président de FCA, conservera la présidence de l'entité qui sera basée dans un pays neutre, les Pays-Bas. Les sièges sociaux resteront en France, en Italie et aux États-Unis. Les synergies attendues sont de l'ordre de 3,7 milliards d'euros, sans fermeture d'usine.

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