Carnets de l'Economie

Les comptes publics se sont améliorés en 2021




Aurélien Delacroix
30/03/2022

Le fort rebond de l'économie l'an dernier a permis aux comptes publics d'éviter de se creuser davantage. Alors que le gouvernement prévoyait un léger reflux, celui-ci est bien plus important que prévu.


Une dette moins forte que prévue

L'État peut remercier la croissance retrouvée en 2021. L'Insee rapporte en effet une amélioration sensible des comptes publics, largement due à l'activité économique qui a rebondi l'an dernier : la croissance s'est en effet établie à 7%, de quoi effacer (presque) la contraction historique de l'activité en 2020 (-8,4%). Ainsi, la dette publique a atteint 112,9% du produit intérieur brut, tandis que le déficit s'est établi à 6,5%.

On est loin des chiffres de 2019 avec une dette à 97,6% du PIB et un déficit à 3,1%, et des engagements précédents auprès de Bruxelles. Évidemment, la pandémie est passée par là et le gouvernement a ouvert en grand le robinet des finances publiques pour soutenir l'économie, le pouvoir d'achat et les entreprises pendant cette crise. Mais les résultats pour 2021 sont meilleurs que les prévisions de l'exécutif, qui tablaient sur un déficit à 8,4% et une dette à 114%.

Les cotisations sociales en hausse

La croissance enregistrée l'an dernier a permis d'augmenter significativement les cotisations sociales, embellissant de fait les comptes de la Sécurité sociale. Néanmoins, les dépenses des administrations publiques ont continué d'augmenter de 4% : cela représente 57,1 milliards de plus, engagés par l'État, les collectivités locales et la Sécurité sociale. Comparées au PIB, ces dépenses pèsent 59,2%.

En revanche, en valeur absolue la dette publique s'est alourdie de 165 milliards d'euros à un peu plus de 2.813 milliards. Après avoir atteint 205,5 milliards d'euros, le déficit public s'est résorbé à 160,9 milliards. Pour 2022, le gouvernement prévoit un déficit ramené à 5% du PIB… Mais c'était avant le déclenchement de la guerre en Ukraine qui va entraîner de nouvelles dépenses publiques.