Carnets de l'Economie

La France face à l’austérité : croissance en berne et économies d’échelle




Paolo Garoscio
20/02/2024

La France, sous la direction de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a pris des mesures décisives pour ajuster ses prévisions et son budget pour 2024. La prévision de croissance a été révisée à la baisse, passant de 1,4% à 1%, pour l’année 2024. Et, forcément, cette révision s’accompagne d’économies sur le budget de l’État afin d’éviter de faire exploser le déficit.


Un plan d'économies de 10 milliards d'euros

Invité de TF1 dimanche 18 février 2024, Bruno Le Maire a donné la mauvaise nouvelle, qui n’a toutefois pas été une surprise. La prévision de croissance pour la France est revue à la baisse à 1%, niveau plus proche de ce que prévoient les institutions comme la Banque de France, le FMI ou la Commission européenne.

Pour accompagner cette révision, un plan d'économies a été annoncé, visant à réduire les dépenses de l'État de 10 milliards d'euros. Les économies devraient cibler principalement le fonctionnement interne de l'État, épargnant ainsi la Sécurité sociale et les collectivités locales d'éventuelles réductions budgétaires. Les économies seront réalisées à travers une gestion plus rigoureuse des dépenses courantes des ministères, notamment sur les postes d'énergie et d'achats, ainsi que par le report de certains recrutements de fonctionnaires.

Où l’État va-t-il faire des économies ?

Plusieurs secteurs clés seront directement touchés par ces mesures d'économie. L'aide publique au développement verra sa dotation réduite d'environ un milliard d'euros, tandis que le programme MaPrimeRénov', destiné à encourager la rénovation énergétique, subira une coupe similaire. Autre poste de dépenses qui sera réduit : celui lié au recrutement de fonctionnaires. Maos ce n’est pas tout.

Plusieurs annonces concernent la dotation liée à l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique et pour la transition énergétique, ce qui n’a pas manqué d’être vivement critiqué par les défenseurs du climat. Mais le gouvernement assume : il ne veut pas augmenter les impôts, pas même pour les plus riches, et doit donc réduire la voilure. Et d’autres annonces pourraient suivre dans le courant de l’année, si la situation le requiert.