Une aide de 200 euros créée pour passer le BAFA



Briac JAPIOT
26/10/2021

Ce lundi 25 octobre 2021, le secrétariat d’État à la Jeunesse et l’Engagement a annoncé qu’une aide de 200 € serait versée en 2022 à 20 000 jeunes souhaitant passer leur Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur en accueils collectifs de mineurs (BAFA).


Une aide afin d’encourager les jeunes à passer le BAFA

Les aides n’en finissent plus de pleuvoir en cette période d’élection présidentielle. Un chèque exceptionnel de 200 euros sera versé aux 20.000 jeunes pour financer en partie leur formation aux métiers de l'animation, qui souffrent d'un manque de main-d’œuvre, a annoncé ce lundi Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement, dans les colonnes de La Croix.

Ce dispositif, dont les contours exacts restent encore à préciser, devrait être versé sous condition de ressources à des jeunes désireux de passer les brevets BAFA/BAFD pour travailler en centres de loisirs ou colonies de vacances. Elle permettra de couvrir une partie du prix de la formation, qui coûte entre 800 et 900 euros, et de compléter d’autres aides comme celles des collectivités ou de la Caisse d’allocations familiales. Cette aide gouvernementale sera financée par la mobilisation du fonds de soutien aux colonies de vacances, a précisé le secrétariat d’Etat.

Une réflexion en novembre sur la rémunération et l’âge d’accès au BAFA

Sarah El Haïry a également affirmé qu’elle compte aussi réunir en novembre les représentants des collectivités territoriales et les associations employeuses afin de travailler sur des questions autrement plus épineuses : les rémunérations et le temps partiel subi des salariés, qui pèsent sur ces métiers très mal rémunérés. L’abaissement de l’âge d’accès au BAFD de 17 à 16 ans devrait aussi être menu des discussions.

Après la suppression des contrats d’avenir en 2017 par Emmanuel Macron, qui avaient bénéficié à 300 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans et rencontrant des difficultés à trouver un emploi, l’exécutif entend par cette nouvelle mesure remédier à la crise des vocations qui touche la filière de l’animation : « Il y a de moins en moins de titulaires du BAFA », a regretté la secrétaire d’Etat. En 2011, près de 53 000 personnes ont obtenu ce brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur. Ils n’étaient plus que 43 000 en 2019, et risque de chuter encore un peu plus avec la crise sanitaire, qui a handicapé les formations.

Dans une enquête publiée lundi, 74 % des structures de l’éducation populaire disent rencontrer des difficultés à recruter des animateurs. Les 1 182 structures interrogées font état de 5 245 postes non pourvus à ce jour, ce qui représente 10 % de leurs effectifs totaux, selon l’organisation professionnelle Hexopée et le Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep), co-auteurs de l’étude.