Tesla s’offre une « machine aux machines »



Anton Kunin
10/11/2016

Le constructeur de véhicules américain compte mettre un pied en Europe en rachetant début 2017 une usine en Allemagne.


Une vision globale de la production

Les régulateurs allemands n’ont pas encore donné leur feu vert, mais Tesla annonce d’ores et déjà son ambition de racheter Grohmann, une usine allemande pour produire ses véhicules électriques en Europe. Et le constructeur voit très grand : l’idée est de s’offrir une machine qui fabrique des machines. « À très hauts volumes de production, l’usine devient elle-même un produit, plus que le produit lui-même », affirme la direction de la société dans un récent billet sur son blog.
Avec cette nouvelle usine, Tesla espère apporter des « améliorations expotentielles » à son processus de fabrication, tant au niveau qualitatif qu’au niveau des ryhtmes de production. Et ce, tout en réduisant le coût par véhicule. Cette opération s’inscrit dans la stratégie de Tesla au sens large : repenser l’étape de fabrication afin de rendre ses véhicules plus accessibles. Et ce, tout en augmentant ses marges.
La société avait déjà réussi à accélérer le rythme de production par quatre sur les quatre années écoulées. Désormais, le fabricant vise des rythmes encore plus élevés.

Des moyens et de la productivité en plus

Tesla a travaillé en partenariat avec Grohmann ces derniers mois, et ses dirigeants se sont aperçus que les deux équipes se complétaient et ont réalisé des progrès substantiels dans l’automatisation de la production, apprend-on sur le blog de Tesla.
Le rachat de l’usine allemande devrait être finalisé début 2017 – c’est à cette échéance qu'est attendu le feu vert des régulateurs allemands.
La nouvelle usine devrait voir l’embauche de 1 000 salariés supplémentaires sur les deux années à venir. Il s’agira aussi bien d’ingénieurs que de techniciens qualifiés. À titre de comparaison, Grohmann compte 700 salariés à l’heure actuelle.
Avec ce nouveau chapitre de son histoire, Tesla revoit ses objectifs de production à la hausse : le fabricant compte produire 500 000 véhicues par an à l’horizon 2018.