À l'hiver 2024-2025, 35% des ménages ont souffert de froid dans leur logement
La précarité énergétique englobe des profils bien plus variés qu’on pourrait le croire, mais elle se concentre néanmoins chez des catégories identifiées. En 2023, 10,1% des ménages étaient en situation de précarité énergétique, nous apprend l'Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE) dans son dernier rapport.
. Cette proportion, légèrement inférieure à celle de 2022, traduit cependant un phénomène toujours tenace. Les ménages modestes, dont les revenus se situent sous le troisième décile, restent les plus concernés, car leurs dépenses d’énergie dépassent souvent 8% de leurs revenus disponibles. Derrière ce chiffre, ce sont notamment des familles monoparentales, des jeunes adultes et des locataires, particulièrement exposés au froid en hiver comme à la chaleur excessive en été.
La vulnérabilité apparaît encore plus nette lorsqu’on analyse les ressentis. Durant l’hiver 2024-2025, 35% des ménages déclarent avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures dans leur logement. Le phénomène est encore plus marqué au sein des catégories les plus fragiles : 59% des bénéficiaires du chèque énergie, 63% des agriculteurs, 55% des artisans et 48% des moins de 35 ans se disent concernés. Dans le parc locatif, 45% des ménages disent avoir souffert du froid. Les plus de 55 ans invoquent plus fréquemment des motifs financiers lorsqu’ils limitent leur chauffage. Cette dimension intergénérationnelle illustre à quel point la précarité énergétique dépasse les seuls critères de revenus pour toucher des ménages dont les caractéristiques résidentielle, professionnelle et familiale déterminent fortement le confort thermique.
. Cette proportion, légèrement inférieure à celle de 2022, traduit cependant un phénomène toujours tenace. Les ménages modestes, dont les revenus se situent sous le troisième décile, restent les plus concernés, car leurs dépenses d’énergie dépassent souvent 8% de leurs revenus disponibles. Derrière ce chiffre, ce sont notamment des familles monoparentales, des jeunes adultes et des locataires, particulièrement exposés au froid en hiver comme à la chaleur excessive en été.
La vulnérabilité apparaît encore plus nette lorsqu’on analyse les ressentis. Durant l’hiver 2024-2025, 35% des ménages déclarent avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures dans leur logement. Le phénomène est encore plus marqué au sein des catégories les plus fragiles : 59% des bénéficiaires du chèque énergie, 63% des agriculteurs, 55% des artisans et 48% des moins de 35 ans se disent concernés. Dans le parc locatif, 45% des ménages disent avoir souffert du froid. Les plus de 55 ans invoquent plus fréquemment des motifs financiers lorsqu’ils limitent leur chauffage. Cette dimension intergénérationnelle illustre à quel point la précarité énergétique dépasse les seuls critères de revenus pour toucher des ménages dont les caractéristiques résidentielle, professionnelle et familiale déterminent fortement le confort thermique.
Canicule : là aussi, un tiers des ménages sont impactés
La précarité énergétique ne se limite plus au seul ressenti hivernal. L’été 2025 a été particulièrement marquant : 30% des ménages déclarent avoir souffert d’un excès de chaleur dans leur logement pendant au moins 24 heures, soit sept points de plus que l’été précédent. Les ménages en appartement et les locataires sont, là encore, plus exposés, tout comme les 18-34 ans et les ménages modestes. La principale explication avancée par 79% d’entre eux reste la canicule, mais 29% évoquent aussi une mauvaise isolation, tandis que 15% pointent une ventilation insuffisante. Ces chiffres illustrent le lien direct entre conditions météo extrêmes, qualité du bâti et capacité des ménages à se maintenir à une température acceptable.
En hiver, les mécanismes qui expliquent les situations de froid sont multiples. Parmi les ménages déclarant avoir souffert du froid en 2024-2025, 37% citent la nécessité de limiter le chauffage pour des raisons financières. La mauvaise isolation du logement demeure un facteur déterminant pour 32% d’entre eux. La rigueur de l’hiver, bien que moins souvent évoquée, reste un motif cité par 22% des répondants. Au-delà du confort thermique, ces auto-restrictions ont un impact direct sur la santé et la qualité de vie, d’autant qu’en parallèle, la privation matérielle et sociale progresse : en 2024, 11,5% des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer leur logement pour des raisons financières, contre seulement 5% en 2018.
En hiver, les mécanismes qui expliquent les situations de froid sont multiples. Parmi les ménages déclarant avoir souffert du froid en 2024-2025, 37% citent la nécessité de limiter le chauffage pour des raisons financières. La mauvaise isolation du logement demeure un facteur déterminant pour 32% d’entre eux. La rigueur de l’hiver, bien que moins souvent évoquée, reste un motif cité par 22% des répondants. Au-delà du confort thermique, ces auto-restrictions ont un impact direct sur la santé et la qualité de vie, d’autant qu’en parallèle, la privation matérielle et sociale progresse : en 2024, 11,5% des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer leur logement pour des raisons financières, contre seulement 5% en 2018.
Les interventions pour impayés ont bondi de 24% en un an
La précarité énergétique résulte d’un faisceau de facteurs qui s’entrecroisent. Les logements mal isolés constituent le premier déterminant, puisqu’ils entraînent des consommations élevées pour un résultat thermique médiocre. À cela s’ajoute le prix des énergies, en hausse malgré le bouclier tarifaire. Selon l’ONPE, sans ce dispositif et sans les chèques énergie, le taux de précarité énergétique aurait atteint 17,9% en 2023. Avec les aides existantes, il s’est maintenu à 10,1%, preuve du rôle majeur joué par les dispositifs publics. L’inflation générale et la stagnation des revenus réels accentuent également les arbitrages, obligeant certains ménages à retarder le paiement de factures d’énergie ou à s’en remettre à des aides comme le Fonds de solidarité logement (FSL).
Les conséquences de cette précarité sont visibles dans les interventions pour impayés. En 2024, 1,2 million d’interventions pour impayés ont été réalisées par les fournisseurs d’énergie, soit une hausse de 24% en un an. Les réductions de puissance en électricité ont progressé de 27%, illustrant un recours accru à ce levier. Parmi les ménages accueillis pour impayés, 49,4% sont concernés par des factures d’énergie, un chiffre en hausse de 3,5 points par rapport à 2023. Le montant médian des impayés d’énergie atteint 500 euros, et un quart des ménages concernés doit plus de 1.020 euros. Ce poids financier fragilise durablement les budgets, en particulier dans le parc locatif social, où logent plus de la moitié des ménages accompagnés par les services sociaux.
Les conséquences de cette précarité sont visibles dans les interventions pour impayés. En 2024, 1,2 million d’interventions pour impayés ont été réalisées par les fournisseurs d’énergie, soit une hausse de 24% en un an. Les réductions de puissance en électricité ont progressé de 27%, illustrant un recours accru à ce levier. Parmi les ménages accueillis pour impayés, 49,4% sont concernés par des factures d’énergie, un chiffre en hausse de 3,5 points par rapport à 2023. Le montant médian des impayés d’énergie atteint 500 euros, et un quart des ménages concernés doit plus de 1.020 euros. Ce poids financier fragilise durablement les budgets, en particulier dans le parc locatif social, où logent plus de la moitié des ménages accompagnés par les services sociaux.