OCDE : les aides au développement ont doublé depuis 2000



Anton Kunin
13/04/2017

Les sommes allouées par les 35 pays industrialisés membres de l’OCDE au titre des aides au développement ont doublé depuis le début des années 2000, apprend-t-on d’une synthèse publiée par cette organisation.


Tous pays développés confondus, les aides aux réfugiés ont progressé de 27,5 % en un an

Le montant global des aides allouées au titre de l’aide au développement par l’ensemble des pays membres de l’OCDE a progressé de 8,9 % par rapport à 2015 et s’élève à 142,6 milliards de dollars. C’est deux fois plus qu’en l’an 2000. Les principaux contributeurs sont les États-Unis (33,6 milliards de dollars), l'Allemagne (24,7 milliards), le Royaume-Uni (18 milliards), le Japon (10,4 milliards) et la France (9,5 milliards). La part du revenu national brut que ces 35 pays consacrent à l’aide au développement s'établit désormais à 0,32 %, contre 0,30 % en 2015.

D’importantes réallocations de ces aides se sont opérées en 2016 : les montants consacrés aux pays les moins développés ont reculé de 3,9 % (à 24 milliards de dollars) et ceux consacrés à l'Afrique se sont contractées de 0,5 % (à 27 milliards de dollars). En revanche, les sommes consacrées à l'aide aux réfugiés ont progressé de 27,5 %, passant de 12,1 milliards de dollars en 2015 à 15,4 milliards en 2016.

Des ONG appellent la France à augmenter les sommes allouées

En 2016, La France a augmenté de 4,6 % les sommes qu’elle consacre à l’aide au développement : après 0,37 % du revenu national brut en 2015, elles se sont établies à 0,38 % en 2016. La France réserve la moitié des subventions accordées au titre des aides au développement à 16 pays d’Afrique subsaharienne dont le Burundi, le Mali, le Tchad, le Sénégal, le Bénin et Madagascar.

Aux yeux de certaines ONG, comme One, Action Santé Mondiale et Care France, cette enveloppe est toujours insuffisante. Elles estiment qu’en ces temps de crise des réfugiés, la France doit se montrer plus généreuse. Elles citent l'exemple de l’Allemagne, qui a accordé 6,2 milliards de dollars au titre de l’aide aux réfugiés (qui fait partie des aides au développement), alors que la France y a consacré « seulement » 428 millions de dollars.