Les hypermarchés Leclerc vendront des produits d’occasion



Anton Kunin
03/07/2018

L’enseigne d’hypermarchés Leclerc vient d’inaugurer son premier espace dédié aux produits d’occasion. Dans le cadre d’une expérimentation, tout particulier peut se faire racheter par Leclerc ses produits d’occasion et recevoir en échange une carte-cadeau Leclerc créditée du montant correspondant.


Produits d’occasion dans un hypermarché : le concept pourrait être développé à l’avenir

Matériel électroménager, informatiques et hi-fi, consoles pour jeux vidéo, livres, C, articles de sport et même bijoux : dans le cadre d’une expérimentation, l’enseigne Leclerc se propose d’acheter des objets d’occasion auprès de ses clients. Chaque objet sera examiné avant d’être accepté ou refusé. Les « candidats à la vente » doivent fonctionner, être propres et en bon état visuel.

Il s’agit du premier cas en France où une enseigne d’hypermarchés essaie de se trouver une place sur le marché des objets d’occasion. Car, visiblement, Leclerc mise gros sur ce filon : un espace dédié de 700 mètres carrés a été aménagé dans son hypermarché de Roques-sur-Garonne, près de Toulouse. Pour rappel, il s’agit du marché « expérimental » de Leclerc : c’est là que l’enseigne a mis en place son premier Drive, avant d’étendre le concept à d’autres de ses points de vente un peu partout en France.

Les clients de Leclerc sont une population susceptible d’être intéressée par les produits d’occasion

Comme l’explique Michel-Édouard Leclerc dans une interview au Parisien, « De plus en plus, les consommateurs sont sensibles à la valeur d’usage d’un produit et cherchent en raison de leur pouvoir d’achat à éviter les gaspillages ». Et il n’a pas tort : selon une étude du cabinet Azao, les ventes réalisées par les particuliers sur Leboncoin ont représenté 21 milliards d’euros en 2016, soit 1% du PIB. Les produits d’occasion sont donc un vrai créneau qui pèse lourd.

Il est également intéressant de rappeler que, selon cette même étude, 67% des utilisateurs de Leboncoin sont retraités, étudiants, inactifs ou CSP–, et 60% gagnent moins de 2 000 euros nets par mois. Car c’est précisément cette clientèle sensible aux prix sur laquelle Leclerc mise avec sa politique du « toujours moins cher ».