Le PDG d’Alstom suspend la fermeture du site de Belfort



27/09/2016

Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, a déclaré aux syndicats geler la fermeture du site de Belfort dans l’attente des prochaines mesures gouvernementales. Le gouvernement s'est donné 10 jours pour réagir.


Début septembre, l’annonce par Alstom de la fin, d'ici 2018, de la production de trains sur son site historique de Belfort avait créé une polémique avec l'État actionnaire à 20 % du constructeur de TGV. Le groupe a prévu de recentrer les activités de Belfort sur la maintenance et la réparation et de transférer des activités de Belfort à Reichshoffen, en Alsace, où le groupe fabrique actuellement des trains régionaux et Intercités. Près de 500 salariés sont concernés par cette fermeture.
 
Selon des sources syndicales, Alstom a annoncé lundi 26 septembre en Comité central d'entreprise son intention de geler le projet de fermeture dans l’attente des prochaines mesures gouvernementales pour statuer définitivement.
 
Le gouvernement s'est donné 10 jours sur le dossier. Christophe Sirugue, secrétaire d'État à l'Industrie, doit en effet présenter le 4 octobre son plan de sauvetage pour pérenniser l'emploi industriel à Belfort. « Rien ne sera entériné » tant que le gouvernement n’a pas dévoilé son plan, a indiqué aux représentants syndicaux Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom.
 
Alstom est totalement tributaire d’opérateurs ferroviaires publics. Face aux syndicats, le PDG a dressé un état des lieux des commandes publiques : aucune locomotive – la spécialité de Belfort avec les motrices de TGV – n'a été commandée depuis plus de dix ans, de même qu’aucun achat de la part de la RATP depuis trente-cinq ans… « La seule décision qu'on attend, c'est que le site de Belfort ne ferme pas », a déclaré Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, qui dénonce un « jeu de poker menteur » entre le gouvernement, la direction d'Alstom et les dirigeants de la SNCF et de la RATP.

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