Rafale : un transfert industriel sans précédent dans l’aéronautique de défense
La signature des quatre accords de production avec Tata Advanced Systems marque une évolution stratégique de taille pour Dassault Aviation. Ces accords prévoient l’implantation à Hyderabad d’une chaîne de fabrication de tronçons structuraux du Rafale, incluant le fuselage central, la partie arrière et plusieurs sous-ensembles critiques.
Dès 2028, l’Inde produira jusqu’à deux fuselages complets par mois, avec une montée en cadence vers quatre à cinq unités mensuelles envisagée dès 2029, selon La Dépêche . Objectif : doubler la capacité globale de production du Rafale, actuellement limitée à trois avions par mois sur le site de Mérignac, en Gironde.
Cette accélération est rendue nécessaire par le portefeuille de commandes de Dassault, dopé par le contrat indien signé fin avril 2025 : 26 Rafale Marine commandés pour un montant de 630 milliards de roupies, soit 6,5 milliards d’euros, comme l’a confirmé Boursorama.
Dès 2028, l’Inde produira jusqu’à deux fuselages complets par mois, avec une montée en cadence vers quatre à cinq unités mensuelles envisagée dès 2029, selon La Dépêche . Objectif : doubler la capacité globale de production du Rafale, actuellement limitée à trois avions par mois sur le site de Mérignac, en Gironde.
Cette accélération est rendue nécessaire par le portefeuille de commandes de Dassault, dopé par le contrat indien signé fin avril 2025 : 26 Rafale Marine commandés pour un montant de 630 milliards de roupies, soit 6,5 milliards d’euros, comme l’a confirmé Boursorama.
Un levier industriel pour Dassault, un tournant pour l’écosystème français
Sur le plan industriel, cet accord acte la décentralisation partielle d’une chaîne de valeur jusqu’ici strictement nationalisée. Pour Dassault, il s’agit d’un levier indispensable pour maîtriser ses délais de livraison et maintenir sa position concurrentielle face à Boeing (F-15EX), Lockheed Martin (F-35) ou Saab (Gripen).
Mais cette stratégie soulève aussi une transformation profonde du modèle économique de la BITD (Base industrielle et technologique de défense) française. Le transfert de production ne concerne pas seulement de l’assemblage périphérique : il inclut des éléments à haute valeur ajoutée technologique, produits avec un encadrement de Dassault mais hors du territoire français. Dassault insiste sur le caractère complémentaire et strictement encadré de cette délocalisation. Selon BFMTV, l’entreprise affirme que les technologies les plus sensibles restent maîtrisées en France, notamment le système de mission, l’avionique, le radar AESA (Active Electronically Scanned Array) et les armements.
À moyen terme, cette évolution ouvre la voie à un modèle de co-fabrication modulaire destiné à se reproduire sur d’autres marchés export, en réponse à des clauses de production locale exigées dans la plupart des contrats récents. L’Inde, par son poids démographique et stratégique, devient la tête de pont de cette mutation.
Mais cette stratégie soulève aussi une transformation profonde du modèle économique de la BITD (Base industrielle et technologique de défense) française. Le transfert de production ne concerne pas seulement de l’assemblage périphérique : il inclut des éléments à haute valeur ajoutée technologique, produits avec un encadrement de Dassault mais hors du territoire français. Dassault insiste sur le caractère complémentaire et strictement encadré de cette délocalisation. Selon BFMTV, l’entreprise affirme que les technologies les plus sensibles restent maîtrisées en France, notamment le système de mission, l’avionique, le radar AESA (Active Electronically Scanned Array) et les armements.
À moyen terme, cette évolution ouvre la voie à un modèle de co-fabrication modulaire destiné à se reproduire sur d’autres marchés export, en réponse à des clauses de production locale exigées dans la plupart des contrats récents. L’Inde, par son poids démographique et stratégique, devient la tête de pont de cette mutation.
Un partenariat stratégique ancré dans l’économie de défense globale
Pour Tata Advanced Systems, le partenariat avec Dassault est une aubaine industrielle et politique. L’entreprise indienne prévoit la création de plusieurs milliers d’emplois qualifiés à Hyderabad et le développement d’une supply chain locale aéronautique et militaire à fort contenu technologique. Le directeur général du groupe, Sukaran Singh, résume ainsi l’ambition du projet : « Cette collaboration historique va propulser l’Inde parmi les producteurs de chasseurs multirôle les plus avancés. »
Pour Dassault, ce positionnement permet non seulement de respecter les exigences du programme Make in India, mais aussi de verrouiller un accès privilégié au marché indien, désormais le premier importateur mondial d’armement avec une trajectoire de croissance soutenue. En interne, cette stratégie permet à Dassault de réduire sa dépendance aux sous-traitants français déjà saturés et de diversifier sa base productive pour faire face aux fluctuations géopolitiques et logistiques post-Covid.
Pour Dassault, ce positionnement permet non seulement de respecter les exigences du programme Make in India, mais aussi de verrouiller un accès privilégié au marché indien, désormais le premier importateur mondial d’armement avec une trajectoire de croissance soutenue. En interne, cette stratégie permet à Dassault de réduire sa dépendance aux sous-traitants français déjà saturés et de diversifier sa base productive pour faire face aux fluctuations géopolitiques et logistiques post-Covid.