Huawei se séparerait d’Honor pour pouvoir réutiliser Google



Paolo Garoscio
20/10/2020

Sans que l’on sache si l’issue de la Présidentielle américaine pourrait bien changer la donne pour le constructeur chinois Huawei, ce dernier aurait trouvé une stratégie qui lui permettrait de contourner l’interdiction d’utiliser les services Google sur ses appareils. Du moins, sur certains d’entre eux : les smartphones de la marque Honor.


Honor et Huawei frappées par l’interdiction de l’administration Trump

Pixabay/EsaRiutta
Le constructeur chinois Huawei ne peut plus utiliser les services Google sur ses smartphones à la suite de l’interdiction de la part de l’administration Trump pour cause de soupçons d’espionnage. Un véritable coup dur pour Huawei qui commençait à se faire une place sur le marché occidental, où les services Google (Gmail, Google PlayStore…) sont ultra-dominants, face à Samsung et Apple.

Et une autre marque de smartphones est frappée par cette interdiction : Honor, qui appartient à Huawei. Si les smartphones Huawei sont destinés à concurrencer les modèles haut-de-gamme d’Apple et Samsung, les smartphones Honor, eux, se destinent aux jeunes avec des prix plutôt milieu-de-gamme. Un marché stratégique, donc, car les jeunes achèteront par la suite les modèles haut-de-gamme.

Se séparer d’Honor pour que cette dernière puisse utiliser Google

Or, depuis quelques jours, une rumeur lancée par l’analyste Ming-Chi Kuo, spécialisé dans le secteur des smartphones, prêtait à Huawei l’intention de se séparer de sa marque Honor. Une rumeur qui a été corroborée le 20 octobre 2020 par un article de Reuters faisant état du même projet. Et l’objectif serait simple.

En se séparant d’Honor, ou d’une partie de celle-ci, Huawei pourrait offrir à ses smartphones milieu-de-gamme la possibilité de contourner l’interdiction du gouvernement américain d’utiliser les services Google. L’interdiction cible en effet certaines entreprises chinoises, dont Huawei, mais pas l’ensemble de celle-ci. De quoi permettre à Honor de continuer de se développer sur les marchés occidentaux grâce aux services du géant de Mountain View, en attendant que l’interdiction soit levée.